Jeudi 18 Avril 2024
Cela fait un mois que nous trainons dans les Bahamas. Selon notre clearance, Il nous reste 10 à 15 jours pour sortir des eaux bahamiennes (mâaan nâaan hein ! c’est pas parce que nous sommes les gitans de la mer qu’il faut confondre avec bohémiennes) et 500 nautiques nous séparent de Cuba. Il nous faut donc songer à redescendre de notre nuage paradisiaque vers d’autres tropiques plus méridionaux . En route donc vers Norman Cay au Sud Est de Nassau. La météo comme d’hab’ a annoncé 12 noeuds, et nous avons 20 nœuds, mais par le 60 degrés. Nous sommes donc au près, à la gîte si tant est qu’un catarigolo puisse giter, je devrais plutôt dire que nous sommes à essorage max. Les bouteilles clinquent, la démarche est instable et les estomacs réversibles. Nous marchons entre 6 et 7 nœuds, pfttt !!! les 40 miles seront vite avalés. A peine le temps de faire un blog que nous voilà en vue de la côte. Il fait beau mais le coupe vent, le leggin et la doudoune sans manche ne sont pas de trop. Seuls 3 gros yachts semblent se balancer le long de la côte au mouillage. Côte qui ressemble de loin à Barbuda, plate et sauvage. C’est splendide, cela va sans dire. Mais pourquoi on utilise cette expression alors que justement on le dit !!!! serait ce une sorte d’oxymore ?
Petite nage qui fait du bien vers la plage. Je n’avais pas eu l’occasion de tremper le maillot depuis Staniel Cay ! L’eau est à 26 degrés, donc froide – on devient difficile à la fin – transparente, et sans âme qui vive visible. Du sable, du sable, et du sable sous les palmes. Pas même un requin ou une raie.
Sur la toute petite île, très peu de propriétés, une route qui fait le tour, pour qui ?, un quai de débarquement pour barge d’avitaillement, un aérodrome de petits avions privés assez actif. Mais où vont les passagers ? pour qui l’avitaillement ? Il n’y a rien autour. Certainement pour toutes les îles voisines qui viennent en petits bateaux rapides chercher leurs cargaisons.
D’ailleurs la question que l’on se pose dans les Bahamas, compte tenu du fait que ce ne sont que des crottes d’îles avec quelques maisons éparses, c’est comment vivent ces belles villas : eau ? électricité ? ravitaillement ? accès de jour comme de nuit ? liaisons aéroports internationaux et micro aéroports ? Liaisons micro aéroports et micro îlets privés ? collecte et traitement des déchets ? car aucun amoncellement nauséabond ou visible sur les plages, personnel de gardiennage et de maison ?. Je suppose que tout doit être problématique mais certainement prévu.
Sur Norman cay on trouve également une Marina bien abritée avec de superbes pontons tous neufs équipés en eau, électricité et pompe à essence, pouvant accueillir une centaine de bateaux mais dans laquelle paressent seulement 4 gros Yachts. Pas de restaurants ni de boutiques , rien autour. La rumeur court qu’un catamaran comme le nôtre devrait régler la modique somme de 375 euros par nuit ! et que la pompe à essence serait réservée aux bateaux ayant pris une place de port …….Ceci explique peut être cela ….Intérêt et rentabilité de cette Marina ?
Nous nous rendons en annexe voir l’épave d’un avion, un Curtiss commando bi moteur attribué à un des lieutenants de Pablo Escobar qui se serait crashé avec sa cargaison de drogue. L’épave est bien visible par 2 mètres de fond. Elle est cassée en 2, les ailes sont intactes, de même que les 2 moteurs à hélices. Autour et dans l’épave énormément de poissons et sur la carlingue les coraux commencent à pousser. Un petit malin a installé un squelette à l’intérieur pour pimenter la visite. C’est quand même incroyable, il faut une épave pour retrouver de la faune et de la flore sous marine. Devrais-je jeter mes boites de conserves par-dessus bord pour repeupler les océans et contrer El Nino ? Je vais envoyer des photos à la Sandrine Rousseau pour lui faire un cours sur les déchets bénéfiques pour la planète…..
Les départs à 7h00 du matin ne me réussissant pas, je m’écroule au lit à 20h45
