Mardi 3 Juin 2025
Au lever une petite fraicheur si bien venue, puis le soleil réchauffe l’atmosphère et il fait bon voire très bon et le spectre de la pénibilité atmosphérique s’éloigne. C’est super .
Nous amarrons le dignhy au dock public juste en face de notre mouillage, hyper pratique et allons à la recherche d’un prestataire capable de recharger notre bouteille de gaz. Butane il ne faut pas y compter c’est trop frenchie, Propane donc. Malgré notre adaptateur de connexion, eh oui ! ce serait trop facile d’avoir des normes internationales dans les bouteilles !, le prestataire n’arrivera pas à la charger car, je pense, il ne sait pas faire du fait que cela ne correspond pas au manuel 37, page 13425 modifiée VIII en dehors duquel il n’a aucune réflexion personnelle ou ne veut pas faire d’effort. Puis nous passons à la recherche d’un réparateur de toiles anti-UV. Nous verrons demain comment cela s’est passé. En tout cas la brave dame ne savait pas ce qu’était Whatsapp (pour nous appeler quand ce serait prêt) , car selon ses dires elle n’a jamais à téléphoner à l’étranger ni même à un autre état. Cela est la preuve même du couloir étroit emprunté par la pensée des américains qui se limitent à ce qu’ils passe aux USA et encore à ce qu’ils connaissent et s’il fallait le démontrer qu’ils ne voyagent que très peu à l’étranger. Ah bon ! mais pourquoi un français voudrait disposer de whatsapp ? Cela me rappelle mes années professionnelles où mes contacts aux USA ne comprenaient pas que les valeurs immobilisées au bilan en Euros de la filiale française, comme des immeubles, pouvaient avoir une valeur différente traduites en US Dollars d’une année à l’autre alors qu’ils me demandaient de convertir à des taux de change différents !!!!!; le mot écart de change leur passant totalement au dessus la tête et me disant qu’il incombait à la filiale française de le prendre dans son compte d’exploitation en Euros !
Quant à la ville historique (et habitée) elle est tout simplement Fa-Bu-Leu-Se ! des maisons très largement fleuries avec des porches de l’époque (la plus vieille maison que nous ayons vue datant de 1778) sur lesquels les balancelles et les fauteuils à bascule en bois blanc ajoutent une note supplémentaire de charme et de sérénité. Les maisons sont à 1 étage, la porte d’entrée encadrée de part et d’autre de fenêtres à petites carreaux à guillotine, pas de haies, pas de grilles, que des fleurettes , du gazon, et de grands arbres pour accueillir le visiteur avant de monter les 3 marches menant à la porte d’entrée, le drapeau de grande taille des USA accompagné parfois de celui de la Caroline du Nord accroché à la balustrade du porche, pour montrer que l’on est fier de son pays.
Les espaces entre les demeures permettent de préserver de l’intimité. Les bardage de bois horizontaux blancs sont repeints de frais. Les lanternes sous les porches fêtent la bienvenue. On n’attend plus que les crinolines et les quakers.
Et les porches attendent aussi le retour des propriétaires qui ne manqueront pas de rentrer les colis livrés en leur absence et délicatement laissés à l’abri de la pluie à côté de la porte d’entrée, par Amazon, Ups, Fedex. Etc… On voit bien qu’ici ni Colissimo ni Chronopost n’ont encore frappé, que les livreurs s’acquittent de leur job avec conscience professionnelle et que la confiance règne sans la peur du vol systématique.
Les voiturettes de golf pour les déplacements intra centre historique patientent dans les allées à côté des Jeep rutilantes – quelles merveilles ces Jeep pour une amoureuse comme moi de ces modèles que l’on voit partout ici mais absolument inabordables en France ; j’en crève de jalousie et d’envie –
Dans la rue principale, le long du quai, quelques restaurants, des commerces essentiellement vestimentaires et mais dont le contenu est assez uniforme et sans recherche, un T-shirt est un T-shirt il, n’y en a point avec un col carré, un col en V ou un décolleté. Aucun article ne me tente sauf un chapeau en toile.
Un français du Nord s’y est perdu avec une boutique vendant des marinières Saint James, des sardines bretonnes et autres produits franchouillards tels des savons de Marseille.
Les boutiques se sont casées dans des maisons de western à 1 étage et toits crénelés sur lesquels se sont certainement postés jadis des Clint Eastwood fusils pointés sur les bandidos.
Peu de monde dans les rues, tout est paisible, la vraie saison touristique n’a pas encore vraiment commencé.
Le long du canal s’alignent les pontons privés en bois et pilotis, avec leurs fauteuils en bois pour profiter de la douceur de vivre et leurs portiques à bateaux pour préserver la propretés des coques.
Un peu plus loin le cimetière historique n’est pas en très bon état ; les tombes affleurent le sol laissant penser que les corps ne devaient pas être enterrés mais simplement déposés et recouverts d’une structure arrondie en dur en briques. Les églises baptistes sont de pures merveilles avec de très beaux vitraux et encore et toujours du bardage horizontal en bois blanc.
Pour le déjeuner, un cheeseburger et un hot dog accoudés au comptoir d’un resto dans le jus des années 50 avec ses 4 billards, son lino limé, et son estrade qui attend un groupe country qui ne se produit que le Jeudi soir. On s’attend à voir survenir à tout instant une bonne vieille bagarre de cow boys en chemises à carreaux, tiag’, jeans et Stetson.
Le reportage ne serait pas ici complet sans mentionner les bancs publics en bois financés par les particuliers dont la seule rétribution en retour est de clouer une plaque au nom du donateur avec une éventuelle devise. Nous avons des leçons à apprendre….
Beaufort est un vrai décor de cinéma à lui seul. Vous l’aurez compris je suis emballée, quelle beauté. Dommage, les étés sont paraît il insupportables, parole du Ch’Ti !
PS : ce jour 8,4 km au compteur de mes semelles.
























