Devant la grosse problématique du mouillage pour visiter Naples et de l’absence de port de plaisance dans cette ville , nous avons craqué et pris un port sur l’île de Procida pour 2 nuits (à 40mn d’hydrofoil de Naples) . C’était ça, ou ni Naples, ni Pompéi. C’eut été très bête. Oui ! je sais, on a dû casser la tirelire pour ce faire (455 euro pour 2 nuits !) , même le plus étoilé des hôtels du coin coute moins cher et on ne doit pas faire la vaisselle du petit déjeuner pour ce prix là.
Cash is the king . Incroyable ! tous les terminaux de paiement de CB étaient en panne (pour prendre le ferry à Procida ou pour acheter une carte SIM à Naples chez Vodafone) . C’est ballot quand même ! On peut être certains que ce n’est pas à Naples que l’Europe fera sa loi et abolira tout cash !
Naples, ah ! Naples ! : une ville qui s’étale, s’étale, s’étale en d’interminables habitats collectifs qui tapissent les collines (3 Millions à loger quand même) . Beaucoup de touristes tout droit sortis des MSC croisière , suivez le guide ! (moyenne d’âge , voyons, je dirais bien 80 bien tapés!) .
La ville n’est qu’un ruban continu de voitures le long des artères carrossables qu’il faut éviter tel des toreros devant des taureaux furieux (Olé !) et lorsque ce n’est pas carrossable, il faut toréer avec les vespas en furie dans les petites rues aux gros pavés
Noirs (lave ?) polis par le temps et glissants .
Je qualifierais Naples de grandeur et décadence car se côtoient de somptueux et majestueux bâtiments en totale décrépitude (avec des filets le long des façades, faute de ressources pour réparer les murs qui s’effritent) et des maisons horribles non entretenues avec du linge aux fenêtres et des câbles électriques qui courent de balcons en balcons le long des murs .
Naples est sale , bruyante, grouillante, assourdissante et fatigante. Mais il faut respirer son cœur pour savoir de quoi on parle en se baladant dans les ruelles et la vieille ville aux minuscules échoppes qui vendent aussi bien du petit électroménager/électricité que des maillots de foot ou des « merdouilles » en tout genre, aux « boulangeries/cafés/gelateria » dans lesquelles mangent à toute heure des italiens (pas trop weight watchers if you see what I mean) , des gateaux/viennoiseries ou « crema » lourds de ricotta, ou des foccacia farcies ou autres sortes de panini . Il y en a 10 à la douzaine. Il y a aussi les vendeurs sur le trottoirs vendant des lunettes ou des chaussettes ou des cravates (mais qui porte encore de cravates ?) . Tout ceci est bigarré, hétéroclite, les rues sont étroites. Les napolitains arborent également fièrement force piercings dans le nez, les oreilles et les arcades sourcilières (c’était pas passé de mode ça depuis longtemps ?) . Et les rues croulent sous les ordures qui débordent des containers dans la plus totale indifférence .
Nous n’avons pas fait la queue pour visiter les églises, « respirer » Naples nous a suffi et nos oreilles criaient grâce ainsi que nos pieds (plus de 13 km dans la journée) . De plus il a fait très lourd sous un ciel gris.
PS : nous avons su que nous étions vraiment dans le centre commerçant quand nous avons vu : Zara – Pull and bear – Yves Rocher – Swatch – Bershka et BNP Paribas . Il y a des choses que nous ne pouvons malheureusement pas éviter
PS : très bon guide de Naples en un jour : visiternaples.it .
Conclusion : voir Naples est un must mais ne pas s’attarder , et surtout ne pas mourir (bon vous l’avez comprite celle là ?)