Au large de Essaouira- Agadir – Maroc

Lundi 9 Octobre 2023

Le jour est levé, toujours pas de vent. RAS, sauf des mouches et des moucherons qui mordent les mollets comme dans un certain mouillage en Turquie, morsures qui par la suite démangent atrocement. 

Les pêcheurs continuent de pêcher par dizaines, il faut rester vigilant.

La place de port à Agadir est confirmée. Comme le dit si bien ma sœur, peu importe comment y arriver ou savoir qui a tort ou qui a raison, l’important c’est d’atteindre l’objectif.

Plus nous approchons d’Agadir, plus la mer est sale. Visiblement les porte containers et autres gros navires ont bien vidé leurs cuves d’eaux noires, laissant des trainées que vous imaginez nageant sur l’eau ? Par ailleurs la mer est maronasse, même sans cela , et elle n’est qu’à 20 degrés, ce n’est donc pas vraiment une invitation à la baignade malgré les 35 degrés dehors.

Le littoral est aride sans aucune verdure sur un littoral de falaises peu construit sur lequel viennent s’éclater les vagues.

Puis on voit Agadir, avec ses gros navires en attente d’un déchargement au port de commerce. Celui-ci se voit bien de loin avec ses hauts silos, on ne voit même que cela.

Aux abords d’Agadir en rangs d’oignon sur la plage des immeubles identiques et géométriques et en haut de la petite falaise des maisons carrées posées telles des containers abandonnés.

Puis vient le port de commerce, ses grues et donc ses très hauts silos, amer remarquable, et ensuite le littoral visiblement de plage et d’hôtels.

A ce stade je demande à voir la ville car d’ici l’attrait de Agadir ne semble pas évident.

Mohamed aux ordres de ma sœur nous appelle donc une première fois pour nous confirmer qu’une place de port nous attend.  Il nous appelle une 2eme fois pour nous poser les questions auxquelles nous avions déjà répondues hier et demander les papiers que nous avions déjà envoyés hier.

Puis juste avant l’arrivée le zélé Mohamed nous téléphone pour nous demander le certificat sanitaire du bateau concernant le désinsectisation !!!! mais de quoi tu me parles là Mohamed ? jamais entendu, je ne sais même pas ce que c’est et qui et quand on le délivre. Et puis tu pouvais pas nous en parler plus tôt ? Il nous faudra donc contacter les autorités sanitaires pour l’obtenir ???? puis Mohamed nous rappelle ¼ d’heure plus tard : venant d’Espagne pas besoin de ce document ! ouf ! parce que là c’était pas gagné notre affaire.

Sur les 16h30 nous arrivons au port où nous attend une place provisoire. Le vent se met à se lever, pas trop tôt ! mais quand même trop tard pour nous.

Les marineros nous aident à nous amarrer au ponton flottant sur une place un peu trop petite pour nous, et sans eau ni électricité,  mais c’est mieux que rien. C’est à ce moment là qu’ils se mettent à couper (avec notre couteau car pas de matos) , de vieilles amarres, inutiles depuis visiblement quelques années, pour nous faire de la place sur les taquets !!! et l’entretien préventif tu connais ? Le port n’est pas bien grand et beaucoup, voire même la majorité,  de vieux rafiots abandonnés, ce qui est malheureux puisqu’en conséquence il est difficile de trouver des places de passage qui seraient lucratives pour eux. Autour de la marina des immeubles et des commerces modernes et récents à première vue, et même un Zara !

Puis commence le bal des officiels ! pas question de sortir du catamaran tant que les formalités douanières ne sont pas faites. Un premier civil de la capitainerie vient nous prendre nos passeports puis revient une demi heure plus tard accompagné de 4 autres personnes que nous avions vues assises depuis un bon moment à l’ombre des bâtiments de la capitainerie, mais cela fait bien de faire attendre le touriste, cela fait sérieux. Alors montent à bord : 1 personne de la police des frontières en uniforme, 1 douanier en uniforme qui doit être le chef car il a une casquette ; 1 autre douanier en uniforme qui doit être l’adjoint, puisque pas de casquette, 1 personne de la gendarmerie royale en uniforme et notre civil de la capitainerie. Sans mentir chacun nous pose la même question à tour de rôle : combien de temps restons nous ? – sommes nous déjà venus au Maroc ? – d’où venons nous ? et où allons ? pour ces 2 dernières questions je les ai renvoyés aux best sellers de la philosophie car je crois que personne n’a vraiment de réponse à ce jour. Enfin, ils repartent sauf le chef douanier qui visite le bateau pour un regard sommaire (les drones sont par exemple interdits) . Ca y est, c’est terminé ! ah mais non !  voilà que le chef douanier revient pour demander à voir nos fusées de détresse et nous annonce que son chef (donc le chef du chef, le chef de Iznogoud quoi !) devra passer dans l’heure pour plomber les fusées le temps de notre séjour au Maroc.

Nous sommes 2h00 plus tard et nul n’est passé…… Pas de doute nous sommes bien au Maroc.

Le soir Sophie et son ami Thierry nous rejoignent pour un apéro bateau prémice d’autres agapes plus sérieuses en ville ; savoir un coucous ou un tagine.

Le resto a été réservé par Sophie,  tout roule……. enfin presque ……puisque…. comme il fallait s’y attendre, à l’arrivée,  pas plus de réservation que de beurre dans les épinards, et la table sympa qui nous tend les bras est, elle, réservée mais pas pour nous. Nous ne cherchons pas querelle et nous installons ailleurs, et quand nous repartons avec les derniers clients, la table est toujours ….. réservée ! cherche pas à comprendre t’es au Maroc. Shcrogneugneu de schrogneugneu.

Soirée très sympa, très arrosée, discussions et rires, partages d’opinions parfois plus modérées que peuvent l’être certaines de mes assertions, mais cependant positives et instructives.

Thierry a, à ce stade, largement passé l’examen.

 

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