Samedi 23 Juillet 2022
Nuit très calme (on s’attendait à la zicmu et tout le tintouin compte tenu du nombre de bateaux et de gargottes , mais non ! super !) . Nuit au taux d’humidité 100%, l’eau ruisselait sur les coussins et le pont. Heureusement on avait mis les serviettes de bain et les maillots à sécher dehors ! .
Nous voilà en route au moteur , pour une bonne partie de la journée pour rejoindre Lefkada au Sud .
Nous longeons Paxos (avec de mignonnes petites plagettes et quelques – peu – enfin 1 seule très belle maison moderne – et les autres récentes et moches – dommage ça fait paysage mité ) .
Puis nous empruntons le chenal entre une île ( ? le nom est en grec, alors ?) et le village même de Paxos , peu de fond – 2 mètres – mais vraiment sympa – beaucoup de bateaux même des gros à quai – le village est petit mais très mignon) .
Nous longeons l’île de Antipasti (euh ! j’me trompe : Antipaxos). Beaucoup de criques ultra turquoises mais malheureusement assez connues semble t il . A faire en dehors de la saison c’est sûr. Pas trop d’habitat (en tout cas visible depuis le large) .
Nous passons la journée en mer tout en nous dirigeant vers le péage autoroutier de Saint Arnoult un soir de rentrée de pont du 1er mai par très beau temps. J’ai nommé le pont de Lefkada. Il n’ouvre que quelques instants toutes les heures et, semble t il, tout le monde n’a pas le temps de passer si les bateaux sont trop nombreux . Alors c’est struggle for life, du rififi chez les grecs, règlement de compte à OK Coral. C’est à celui qui bouchera l’entrée de l’avant port stand by pour être sûr de ne laisser passer personne avant soi pour franchir la ligne de départ.
Puis la corne de brume retentit, toute le monde est sur les starting blocs, c’est la ruée vers l’or , et que le défilé des bateaux et catamarans commencent ! (peu voire pas de bateaux moteurs) . Le chenal est largement praticable mais assez étroit pour que seuls 2 bateaux puissent se croiser , sans laisser la place à 2 bateaux de front, et donc, ce qui devait arriver arriva ; c‘est comme dans les bouchons automobiles : le crétin qui s’est assuré une place en première ligne sur le départ, au péril des autres bateaux, une fois la celle-ci passée, prend tout son temps sans se soucier des 50 péquins derrière qui voudraient aussi ne pas rater la levée du pont . GRRRRR !!!!ARGHHHHH !!!! T’excite pas Germaine et prends tes gouttes.
Nous passons devant la Marina de Lefka (toute neuve et déserte il y a 20 ans et aujourd’hui remplie à bloc de bateaux de location, d’autant plus que nous sommes Samedi), puis au bout d’environ ¾ d’heure de petit train les uns derrière les autres nous débouchant enfin sur le liberté des flots et faisons rugir les moteurs impatients (pas de vent !) .
Après quelques tentatives difficiles dans certaines baies de Meganisi (fonds dérapant) nous trouvons enfin refuge dans une anse sablo-vaseuse où nous mettons cul à terre content de mettre les engines sur off.
La soirée est chaude, très chaude, très chaude (au sens premier du terme, je te vois déjà venir, esprit mal tourné) et très très très moite avec force moucherons mais cela ne nous a pas empêché de refaire le monde et nous poser des questions existentielles et métaphysiques ou métavers, je ne sais plus (questions suggérées à S. par son mojito bien tassé !ouaf ! ouaf !- quant à G. son mojito l’a reconverti en entomologiste étudiant le sexe des moucherons à la lumière des lampes Fat Boy ! chacun son kif ! – je balance jem’régale !)
Le décor est verdoyant type maquis et de magnifiques villas hyper contemporaines dignes des magazines d’architecture les plus luxueux ont poussé comme champignons au soleil le temps de deux décennies.
La mer est vert turquoise et ne demande qu’à recevoir nos corps ensoleillés.