Samedi 9 mars 2024
La moiteur s’est un peu tassée. La température est acceptable, elle ne brûle pas, il doit faire aux alentours de 27 degrés dans la journée . C’est agréable. Attention toutefois aux coups de soleil qui me prennent en traître avec ce petit vent de 13 nœuds qui occulte la chaleur des rayons – on ne change pas une blonde qui perd – . Pas de montagnes ni de collines, le ciel est donc dégagé. C’est incroyable ce qu’une montagne peut faire comme différence pour la pluviométrie !
Nous partons à 7h00 du matin pour aller faire la clearance IN à Cockburn Harbour. Le sommeil fut profond et réparateur après toutes ces nuits gâchées .
Nous hissons le Code D, pas de Grand Voile, il y a 13 nœuds de vent et nous filons sur l’eau sans secousses à 5 noeuds. C’est le pied, je revis, le ciel est bleu, la mer aussi, le soleil brille, le vent pousse, what else ? Je sens la sève de mes 20 ans remonter dans mes veines, l’énergie déborde, je me sens libre et légère. Je mets le casque et me laisse emporter en écoutant entre autres Aznavour chantant Emmenez Moi, paroles tout à fait adaptées ou Amazing Grace de Il Divo. Bon Ok je peux aussi écouter avec tout autant de plaisir Bonfire Heart de Jales Blunt ou eh oui ! je sais ! cela choque tout le monde ! Gimms ou Soprano. Cookie Dingler me donne le blues de la jeunesse envolée, celle où l’avenir était devant moi. Mais étais je heureuse il y a 40 ans ? C’était la séquence Emotion.
L’eau s’étend à perte de vue avant d’atteindre 24 miles plus tard Cockburn Harbour, pas de baleines, ni dauphins, ni requins, ni tortues en vue. Rien que le vent et l’Océan qui nous poussent.
Nous mouillons par un vent un peu soutenu au large de Cockburn Harbour non sans avoir contacté la Customs une heure auparavant pour les prévenir de notre arrivée et des formalités pré-remplies sur l’appli Sailclear. Nous sommes attendus sans problème.
Après quelques dérapages incontrôlés nous sommes tous à poste. Jean Pierre, Olivier et moi même restons à bord pour surveiller la tenue de nos embarcations, au cas où, tandis que Stéphane joli cœur emmène son harem, Christine et Marianne, en dinghy à la douane.
Ils reviennent……… bredouilles. Il y a de la lumière, la clim marche mais le bureau des douanes et fermé. Il est 12H45, nos bateaux s’étaient annoncés pour 12h00, la douane semble être partie déjeuner sans nous attendre !!! pas cool ça !
Nous nous sustentons à notre tour et tentons de les rappeler, une fois, deux fois, trois fois, quatre fois entre 14h00 et 15H00. Rien, pas de réponse , ou un répondeur ou une sonnerie interrompue prématurément. Etrange ! nous sommes quand même assez furieux.
Nous décidons de partir pour aller mouiller 3 miles au Sud pour être plus confortables et reviendrons Lundi matin. Juste avant de mouiller, soit vers 16h00, la douanière appelle sur notre téléphone, elle nous dit que nous pouvons passer au bureau et que sa voiture serait tombée en panne ! – A priori son téléphone aussi a dû tomber en panne : bonne sieste Madame ou rendez-vous galant (normalement c’est de 5 à 7 Madame ) ? – Je lui réponds que nous sommes déjà partis et que nous reviendrons demain à 10h00 . OK pour demain mais elle ne sait pas à quelle heure elle sera là !!!!!! Elle nous appellera ….. Nan mais vous l’croyez ça ! Pincez moi je rêve ! Nous en sommes là . Suite au prochain numéro.
Sinon le paysage est tout aussi bleu blanc vert et plat. Pas de mise à l’eau, le clapot ne m’appelle pas. On verra demain.
J’attends nos invités Apéro on board Ile de Rey, savoir les 4 des MAI.