Bitter Guana Cay, Lee Stocking Island – Exumas, Bahamas

Samedi 20  Avril  2024

Départ 7h00 (et RE- ARGHHHH ! je dormais bien moi à 6h30 !).

Route au moteur car petit vent de 9 nœuds mais surtout in the Tony. Mer acceptable mais pas plate. Il fait frais, petite laine au vent conseillée.

Arrivée 13h00, la passe était un peu rock and rolls de vagues dans tous les sens, comme au sortir de celle de Bitter Guana Cay d’ailleurs ce matin. On dirait qu’un évier se vide en bouillons.

Nous sommes dans une sorte de mer intérieure formée par des îles et îlets. La carte maritime est précieuse car nous n’avons souvent que 70 cm en dessous de la quille. Les vaguelettes ne sont dues qu’au petit vent. La mer est turquoise transparente de fonds sablonneux. La grande île est privée et des chiens veillent au « no trespassing »;  c’est assez efficace et éco-friendly comme surveillance. Homo-friendly sont aussi les mouches mais perso si elles pouvaient aller voir ailleurs …..

Pette nage de 1 heure, le fond est comme une vaste taupinière de sable (une succession de petits monts) et en haut des taupinières un petit trou par lequel de temps en temps sort comme une fumée, en fait le coquillage rejette le sable qu’il creuse et finit par former le petit mont autour . J’aurais quand même bien aimé apercevoir ces foreurs de l’‘impossible.

Ailleurs j’aperçois un coquillage/plante carnivore, comme un coquillage ouvert dont les coques bordées de cils se referment lorsqu’elles sentent un courant à mon passage. Moi j’t’l’dis j’vais finir docteur en biologie marine ! c’est quand même mieux que de disséquer des moules et balancer du jus dans les pattes des grenouilles! Allez avoue ! qui n’a pas fait ça en classe de ce qui à l’époque s’appelait sciences naturelles et s’appelle maintenant plus noblement Sciences de la Vie et de la Terre, c’est plus long à écrire et cela fait plus chic c’est comme les cours de dessin remplacés par les cours d’Arts Plastiques…… AH ! pôvre France !

Et les cancres analphabètes et délinquants s’appellent maintenant jeunes désoeuvrés en recherche d’identité !

Devant nous 4 plagettes et des petites collines verdoyantes sagement alignées au dessus de la roche de lave dont les assises semblent sapées par les marées.

Je nage et Stéphane suit avec notre nouveau Kayak acheté à Mahoa (je devrais plutôt dire me précède, faut quand même pas pousser le bouchon trop loin!). Le kayak est vraiment super et plus efficace et dirigeable que le paddle. Seul inconvénient c’est 20 kg à remonter sur le pont. 

Nous ne sommes pas seuls au mouillage – une dizaine de catarieurs – mais qu’importe, rien ne pourra gâcher cette vue sublime et cette eau si cristalline qui nous entoure.

Mahoa et Absconder sont partis ancrer plus loin au mouillage de Rat Cay, que nous avions déjà fréquenté le 1er Avril (épaves de camions dans l’eau et perte d’un drone pour Seas to See), la quille d’Absconder ne pouvant que s’incruster dans le sable de ces contrées aux fonds de moins de 2,30 mètres. Mahoa l’a rejoint par solidarité et Seas to See est toujours dans les îles Jumentos des Bahamas Sud du Tropique du cancer, ligne maginot de leur assureur.

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