Mercredi 6 Juillet 2022
Au petit matin, nous étions donc mouillés un peu dans le chemin des bateaux allant à quai mais personne ne nous a rien dit. Nous avons vu que Ken avait aussi dû bouger pendant la nuit. Sa tête ce matin était un peu beaucoup fripée, il nous a dit qu’il n’avait pas vraiment dormi de la nuit.
Puis nous avons procédé au checkout douanier : obligation d’aller au quai Q avec notre bateau (on ne peut pas prendre l’annexe pour le faire) et interdiction à l’équipage de mettre un pied sur le quai ; seul le capitaine est habilité à mettre pied à terre pour les formalités. D’abord le Harbour master, puis la douane, (évidemment harbour master et douanes ne sont ni fléchés, ni indiqués sur le fronton de leurs locaux, ni à côté l’un de l’autre, ce serait trop facile), puis on peut enfin partir après avoir payé 100 kuna à la personne qui nous a « aidé » à amarrer au quai Q (mettre autour de la bite d’amarrage le bout que nous lui avons lancé et basta). Cette même personne qui nous a quand même proposé un agent pour effectuer ce parcours de dédouanement (il parait que l’agent coûte 300 Kuna – 40 euros- pour ce faire), eh bien non merci, ça ira , le racket ne passera pas, Stéphane s’est débrouillé tout seul comme un chef)
Nous quittons à regret The Cunning Plan lequel voguera de son côté cet après midi vers de nouvelles aventures en Albanie, étant déjà passé par la case Montenegro auparavant.
Bien sûr nous n’avons pas de vent nous sommes au moteur . Il faut peut être naviguer la nuit alors ? Il n’y a personne sur l’eau.
Nous commençons à entrer dans les bouches de Kotor. On se croirait sur le lac Léman, avec les montagnes au fond (sans neige quand même) , il ne manque que le grand jet d’eau de la carte postale helvète, des maisons un peu partout mais certes moins luxueuses que celles du Lac . Ils ont bien commencé à défigurer le paysage cela ne fait aucun doute. Uniformité de toits rouges et crépi blanc de maisons récentes entassées en escaliers sur les collines, avec quelques hôtels bien grands et bien moches en bord de rives . Des plages à l‘italienne avec des parasols et transats bien alignés par milliers (bon peut être par centaines, c’est déjà pas mal) . Et sur le côté Tribord en entrant les vestiges de la guerre de Yougoslavie tout du long, avec des abris à sous marins, des tourelles de miradors, des bâtiments militaires à l’abandon, ou pas, une sorte de destroyer rouillé qui baille sur le côté, une grue militaire.
Et nous arrivons enfin à Porto Montenegro pour faire la clearance check In au quai Q. Très bel accueil, aide à l’amarrage au quai Q sans racket, mais des formalités qui trainent toujours longtemps : passer par la custom , puis par le harbour master pour payer la vignette (droit de naviguer à temps limité : 100 euros pour 7 jours), puis la taxe de séjour (10 euros pour 7 jours).
Mais ici il y a l’Euro même si le Montenegro n’est ni dans l’Europe ni prétendant à l’Europe, et c’est welcome carte bleue. C’est fou ce que l’on peut être content de retrouver son petit bout de plastique rectangulaire ou son double clic pour les plus modernes qui paient avec le wallet.
Il fait une chaleur d’enfer, à 19H30 dans le bateau il faisait encore 38,5 degrés . A 21H30 : 35 degrés. Nous avons mis la clim pour refroidir avant d’aller dormir.
Promenade dans Porto Montenegro : ambiance entre Porto Cervo et Gibraltar. C’est le jour et la nuit avec la Croatie. Tout un quartier nouveau de luxe aseptisé, avec Hôtels hyperchics et chouettes, hypervitrés, commerces de Luxe (Max Mara, Dior, Villebrequin, Villeroy et Bosch….) , restaurants chicos et larges rues piétonnes.
Les élégantes défilent arborant fièrement leurs lèvres repulpées, leurs fronts botoxés, et leurs silhouettes anorexées, sous des capelines et des lunettes tout en simplicité à se faire remarquer . Ca parle Anglais, et russe ou slave ? Qui d’autres aurait les moyens ? certainement pas les français dont on entend pas même une seule syllabe.
Côté avitaillement cela va encore être une galère, sauf que ce sera affiché en euros, mais le problème reste le même d’après ce que nous avons vu : mortadelle ou saucisse ? , concombre ou courgette ? Pomme ou brugnon ? , GRHHHH !!! et toujours pas de menthe ni de poisson, ni de haricots verts, ni de glace vanille toute simple. Dis Stéphane tu reprendras bien un peu de tomates ?
Nous passons donc la nuit au port (beaucoup moins cher qu’en Croatie) pour aller plus loin dans les Bouches demain