Vendredi 15 Juillet 2022
Objectif du jour : aller voir le marché Central et débusquer la signature du Consul honoraire.
Nous nous présentons donc à l‘adresse du consul. Là, plusieurs plaques en grec uniquement . Sommes nous à la bonne adresse ?
Avec nos airs de pas grecs (ni de pâtres grecs non plus), une charmante dame s’adresse à nous en français se doutant que nous cherchions …… bien deviné …… son fils ! (Dans la famille du consul je demande la mère). Impec c’est bien ici.
Nous forçons un peu la porte du consul (avocat de son métier) qui se croit ainsi en devoir de s’excuser de ne pas avoir répondu à mon mail . Bon, excuses acceptées, il a dû organiser les festivités du 14 Juillet hier.
Donc ça c’est fait .Une préoccupation en moins, premier objectif : tick, achieved. Je suis bien vivante (même s’il n‘a pas pris mon pouls)
Opération poste ensuite : maman consul s’y trouve en même temps que nous (maman est française bilingue pharmacienne installée depuis 49 ans en Grèce) et nous aide à l’envoi d’un recommandé . Sympa !
Atelier suivant : marché central : fruits et légumes, de saison uniquement : brugnons – abricots – cerises , pas de pommes , pas encore de raisin – légumes restreints : tomates – concombres et petites courgettes vert clair – pas de salade – pas de basilic – pas de menthe . Prix raisonnables. Stands de poissons (prix moins raisonnables mais comme en France) sardines – bars – dorades – thon – octopus et d’autres OPNI (objet poissonneux non identifié) . Et dans le quartier tout ce qu’il faut en alimentaire .
Des vendeurs de baklava et autres biscuits à l’allure bien grasse et bien mielleuse façon pâtisseries orientales. Vente aussi de limoncello en plus du bien connu Ouzo.
Nous découvrons ensuite la vieille ville, non vue hier, et qui jouxte la moins vieille ville d’hier, laquelle est toujours aussi grouillante aux mille cafés dans lesquels les grecs locaux sirotent leur café ou leur ouzo. Dans la vieille ville piétonne, les paquebots ont vomi leur cargaison de touristes et on entend beaucoup parler français. Les maisons n’y sont pas particulièrement en forme mais les rues dégagent un certain charme sinon un charme certain. Beaucoup de marchands du temple, c’est sûr, touristes obligent . Beaucoup de petits restaurants aussi. Beaucoup de popes aussi (sans les rock) .
Nous retombons par hasard sur maman qui nous commente la vieille ville dont l’ancien quartier juif (beaucoup de déportés pendant la guerre allant vers les camps à pied à partir de l’Albanie, nous précise-t-elle) et nous indique un resto sympa : agneau pour Stéphane – octopus pour moi.
Puis nous reprenons le bateau et remontant voir la côte Nord de Corfou. Du coup il y a un vent du Nord et nous avons remis une petite laine ; cependant la moiteur est toujours là.
En quittant Corfou on se dit que c’est une ville qui pourrait être une ville pour la retraite tant l’ambiance semble y être chaleureuse, à taille humaine et authentique . Toujours pas de police, on ne sent pas de délinquance, ni d’incivilités, ni d’agressivité, ni d’importuns venant quêter une cigarette ou de l’argent, personne qui crache, pas de SDF tout du moins visible, même si l’on sent que les ressources sont limitées , et la population ne semble pas cosmopolite ou du moins cela ne se voit pas . Mais les inconvénients sont quand même légion : Corfou est une île – les lettres sont incompréhensibles – la langue n’en parlons pas – l’économie quelque peu défaillante peut réserver de mauvais tours (communications-énergie) et il y fait vraiment très chaud et moite . Dommage, la même chose s’il vous plait mais sans les inconvénients (any idea ? je demande l’avis du public ).
Nous mouillons aux falaises d’Etretat ou presque . Après du plat et des collines verdoyantes de cyprès (ça fait vraiment clas’ le cyprès), avec pas mal de constructions mais ce sont des maisons basses qui se noient bien dans la végétation donc pas de cris d’orfraie devant des paysages défigurés, nous tombons sur des sortes de falaises (des blocs de collines ont du se détacher il y a quelques temps) et l’érosion a creusé des micro ria de telle sorte que nous apercevons des jetées naturelles sur les flots. C’est magnifique et surprenant . Un peu de difficultés pour mouiller car pas beaucoup de fonds mais surtout un fonds de pierres plates donc l’ancre racle , enfin nous trouvons un peu de …… sable : nous l’espérons. Il n’y a AUCUN bateau, pas le moindre moteur, pas la moindre coque de voilier . La mer est bleu glacier.