Mardi 30 Avril 2024
Ca y est, nous sommes partis. Cela s’est décidé au dernier moment. 5 minutes avant, le conseil des sages décidait que nous restions au mouillage, et 5 mn après il décidait qu’on partait dans 1heure …..et 10 minutes plus tard, Mahoa et Absconder avaient déjà levé l‘ancre …..nous avons fait de même. On fait pas comme on a dit, c’est la devise des AMIS ! C’est juste une question d’habitude et d’acceptation pour les épouses .
Navigation sous le signe de la voile. Nous avançons entre 5 et 8 nœuds selon que l’on soit par le travers ou au près, cela dépend si nous avons tourné à gauche après la vague…. -Ouaf ouaf elle est bien bonne – pour éviter la côte dans un premier temps (cela vaut mieux) puis tiré droit pour rejoindre l’extrêmité sud de l’île de Acklins.
Entre deux, il faut régler un problème de clearance avec les douanes qui ne font aucun effort de prononciation au téléphone et que je soupçonne même de faire exprès pour se moquer des touristes blancs (étant donné les rires entendus par derrière). En fait il faut régler un problème d’enregistrement de sortie prochaine sur le site Click2clear de la douane tout cela parce que le douanier à la Clearance In de Clarance Town a mal fait son boulot et ne nous a pas validé notre pré-entrée informatique et n’a donc pas appuyé sur le bouton pour ce faire – il devait se curer le nez à ce moment là – ceci expliquerait cela.
Les procédures entrées/sorties m’énervent à plusieurs titres : 1) parce que c’est moi qui m’y colle toujours quand il y a un problème au prétexte que je parle anglais ou espagnol selon les pays 2) Je suis obligée de me coltiner des gens obtus, rustres, voire analphabètes 3) Je ne comprends pas pourquoi tout cela ne se fait pas via l’ordinateur puisque de toute façon les douaniers ne mettent jamais les pieds à bord (sauf au Maroc et en Tunisie pour réclamer leur petit « cadeau ») ni ne demandent à voir l’équipage déclaré, et que, bien souvent, il faut payer en ligne à la pré-inscription avant le passage par le bureau des douanes. Cela doit relever de la politique soviétique du plein emploi. Il faut bien les occuper.
Nous arrivons au mouillage avec un vent de 26 nœuds, tant qu’à faire autant que cela soit sportif. D’autant plus sportif que nous nous y reprenons en 5 fois dans la mesure où il n’y a qu’une couche de 5 cm de sable sur de la roche sur laquelle l’ancre dérape. Je me fais copieusement arroser par les vagues à l’avant puisque je suis à l’ancre et les engueulades vont bon train car je vois ce qui se passe et Stéphane ne fait que ce qu’il pense être ce qu’il ne peut pas voir. Dans le couple nous avons un sérieux problème de fortes personnalités mais à un moment il faut comprendre que je ne suis plus une novice de la navigation et que je sais de quoi je parle et comment piloter. Ouille ouille…. Ici je risque la censure à la mise en page sur le blog . Que celui qui ne s’est jamais engueulé avec son conjoint sur un bateau me jette la première pierre !
Bon c’est pas de tout ça mais j’ai un pain au four dont il faut que je m’occupe. Pendant ce temps là, la marinade marine le poulet gingembre, lait de coco, curry et soja de ce soir. Les petites courgettes qui vont bien avec (les derniers légumes frais) sont déjà cuites. Je vais peut être pouvoir m’accorder quelques instants de lecture .
Il fait chaud et il fait moite. Temps lourd et orageux. Il se pourrait qu’on se prenne un grain avant ce soir. Et les vagues nous balancent de droite à gauche et de droite à gauche …. Et de droite à gauche …. C’est quand ça s’arrête ? ….