IL-Hofra-I-Kbira-La Valette Ile de Malte

Vendredi 4 Aout 2023

La tempête s’annonce, nous allons donc partir nous réfugier dans un des ports de plaisance de La Valette pour les 3 prochains jours.

Avant de partir petite surprise, un couple d’taliens à le verbe haut à bord du voilier voisin. Se disputent-ils ? ou parlent-ils seulement comme des italiens ? Tout à coup silence radio, se sont ils entre-tués ou se sont-ils réconciliés ? Et là, le mari sort et se met à la barre quand la femme sort comme une furie et lui en met une dont je ne reviens pas. Et comme si cela ne suffisait pas elle se prépare à en donner une autre mais le mari esquive à temps. Voilà c’était l’anecdote du jour qui montre que nous sommes sur la bonne voix pour l’égalité Hommes/femmes, de quoi en clouer le bec à la Rousseau, laquelle ne semble toujours pas avoir l’eau et le gaz à tous les étages.  Une vraie mitraillette à C..neries.

Il fait très très moite sur la mer, il n’y a pas un souffle de vent c’est assez insupportable, on ne sait pas où se mettre .

En route les appels relais de détresse se multiplient, savoir les May Day relais lorsqu’un navire aperçoit un bateau de migrants. Appel obligatoire au 16 de la VHF pour donner les coordonnées longitude et latitude et le nombre approximatif de migrants, ne pas toucher, ne pas s’approcher simplement alerter. Cette fois ci en 2 heures de navigation le temps  de rejoindre La Valette depuis notre mouillage, ce seront 2 embarcations une de 50 migrants et une autre de 100 migrants en direction de Lampedusa qui sont signalés. Nous n’en saurons pas plus.

2 ou 3 villes le long de la côte entre notre mouillage et La Valette : une juxtaposition condensée de casemates à étages que certains pourraient appeler HLM . Une véritable horreur. ET qui fait des petits si l’on en croit les grues toujours plus nombreuses. Il doit y avoir une crise du logement à Malte. Trop de population afflue sur l’Ile ?

Nous entrons dans la baie de La Valette (magnifique avec ses fortifications beiges) qui est une sorte de mains dont les doigts sont tous autant de renfoncements bordés d’habitats, de chantiers navals et de marinas pour plaisanciers.  On sent la vie qui fourmille et la ville qui respire.

Nous arrivons à la Roland Marina, très bien accueillis par le staff et la maîtresse femme qui dirige la marina, une femme à poigne mais attachante et souriante, iranienne, oui mon petit, mais le cheveu décoloré, les lunettes rouge et la cigarette au bec, beaucoup de charme.

Lavage sévère du bateau et 5 lessives. Nous sommes épuisés et mettons la clim pour souffler un peu.

Diner au restaurant de poissons local, semblant être fréquenté par les résidents. Un sea bass (loup) pour moi et des king prawns pour Captain, excellents parait il (car ce n’est pas ma cup of tea). A part le cousin de celui aux grandes oreilles dont on ne prononce pas le nom, cuit dans du vin rouge et de la sauce tomate, et un sandwich style pan bagnat, il ne semble pas y avoir de spécialités locales.

Il faut dire que Malte ayant subi invasions sur occupations, arabe, italienne, anglaise, il ne semble pas y avoir une profonde culture dominante et l’iIe relève plus d’un melting pot si l’on en croit le maltais parlé, étrange mix à l’oreille de ces 3 langues, et au regard de la population active (serveurs- vendeurs- taxis) aux traits tantôt italiens, tantôt philippins, tantôt indiens ou érythréens. Eh non, à Malte l’anglais n’est pas la langue dominante de l’homme de la rue (ni du transgenre de la rue d’ailleurs).

Dans la nuit le vent se lève et se déchaine comme prévu.

 

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