Mardi 28 juin 2022
Nous nous sommes réveillés seuls ce matin dans l’anse après avoir passé la journée de la veille à seulement 3 bateaux .
Départ au moteur (beurk !) pour visiter la ville de Komiza sur l’ile de Vis . Nous y sommes arrivés pour déjeuner ; pas trop de monde. Visite rapide du bourg après avoir pris une bouée. 1H00 suffit pour la visite. Encore de très belles maisons en pierres beige dont il ne reste malheureusement que la façade. Quelle tristesse. C’est d’ailleurs l’impression que laisse la bourgade : un peu triste et toujours beaucoup de Apartman (Air B&B) même si les touristes n’étaient pas en surnombre.
Comme un village endormi, écrasé par la chaleur et le soleil (Remember 100 ans de solitude ? mais non !!! je ne cite pas la biographie de Ségolène, inculte va !) .
Beaucoup de bistrot aux prix acceptables (comprenez prix français d’une ville moyenne non située en bord d mer). Nous aurions bien déjeuner là d’une modeste pizza ou d’une modeste salade de poulpes (12 euros) mais il faisait 35 degrés à l’ombre et pas le moindre souffle d’air. Nous avons donc préféré rejoindre notre destrier pour un grand bain rafraîchissant d’abord suivi d’une salade de tomates/avocats/jambon.
Ne souhaitant pas rester d’avantage dans cette baie parsemée de bouées, nous avons pris le large, évitant ainsi le racketteur de service (je pense d’ailleurs que les bouées ne sont pas payantes si on ne passe pas la nuit).
Nous avons fini de faire le tour de l’île de Vis (Ô joie, alleluia ! alléluia ! sous spi puis sous génois fendant la bise à plus de 8 nœuds, hiha ! fouette cocher), espérant trouver un petit trou adapté à notre embarcation pour y passer la nuit. Las ! peine perdue ! : les criques étaient soit trop profondes pour jeter l’ancre, soit déjà occupées, soit marquées comme interdit de mouillage, soit sous l’emprise de l’avidité des croates : j’ai nommé les bouées de restaurateurs.
Alors j’aimerais bien que l’on m’explique ou plutôt que l’on me donne le mode d’emploi officiel des mouillages dans les baies croates : qui décide des ancrages interdits, qui décide que s’il y a bouées de restaurateurs on ne peut pas ancrer à côté, qui décide d’installer des bouées hors taverniers, qui perçoit le mouillage des bouées, qui décide si l’ancrage est payant ou si on peut mouiller à côté des bouées officielles, qui décide du prix des bouées . Et surtout, où peut on lire tout cela quand on cherche un abri pour la nuit. Car il faudrait pas me prendre, moi, enfant du bon Dieu, pour un canard sauvage. Non Mais !
Faute de trouver palme à notre ancre, nous avons poussé plus loin vers l’avant poste de Hvar : Otoci Paklinski où nous venons de jeter 2 amarres à terre, façon privatisation de notre piscine.
Réflexion du jour : dans toutes les petites « ria » étroites , il y a toujours 3 ou 4 maisons au fond qui sont habitées (Apartman ? autochtones ? résidences secondaires par héritage des grands parents pêcheurs ? résidences secondaires pour croates argentés (entendez : taverniers de îles ) ? ou résidences secondaires pour étrangers en mal de cruso-robinsonnade ? Je rappelle au passage que nous sommes quand même sur des petites îles (avec ou sans eau et électricité ?) et qu’il faut arriver dans le fond de chaque petit trou avec valises et vivres et ne pas avoir oublié d’acheter le sel . Mais comment font ils ?
Cherche désespérément consul qui en a à cirer :
savez vous si j’existe ? savez vous si je suis vivante ? car on me demande cette attestation pour que je puisse continuer à percevoir ma retraite et :
- le consulat de Dubrobnik est tenue par une croate qui n’est donc pas habilitée à signer ce genre de papier
- le consulat de Split est tenu par une française dont le N° de tél n’est pas attribué et l’ambassade me dit de la contacter par mail pour prise de RV , sauf qu’elle ne répond pas
- les services consulaires de l’ambassade de France en Croatie sont à Zagreb (un peu beaucoup loin quand même depuis le bord de mer)
- Le consulat du Montenegro est tenu par celui de Zagreb
- Les services consulaires de l’Albanie sont à Tirana (40 km dans les terres)
- Le prochain consulat est donc à …… Athènes !!!
Ah elle est belle la diplomatie française, elle est très utile surtout quand tu n’en as pas besoin .
On avait tout prévu pour être tranquille et tout faire à distance (Wifi – archives accessibles en pdf – imprimantes) , et bien NON ! on n’avait pas prévu de faire acte de présentiel pour ce bout de papier.
Heureusement la CAR de Monaco est très conciliante et m’a accordé un délai pour retourner le papier en me souhaitant un bon séjour sur notre bateau. Ca ! c’est Monaco ! et non la rombière de la sécu ! .
Sur ce, je vais aller préparer le dîner.