Ilet Cayo Culebra, Bahia de la Ascension – Marina Puerto Aventuras, Mexique

Dimanche 19  Janvier 2025

Nuit très ballottée par les flots.

Départ 7h00, il y a 50 miles à faire, ne pas perdre de temps, il faut arriver avant la nuit.

Le ciel est nuageux l’air et moite, il fait lourd, nous ruisselons.

Le  vent est de 20 nœuds au 145 degrés et nous prenons 1 ris dans la Grand Voile. Nous marchons à 8 nœuds mais une forte houle pas très longue de plus de 2 mètres nous balade de droite et de gauche, et semble nous avaler tant elle monte haut.  

Ca valse dans la cambuse ; Ca cogne dans les guiboles ; Ca secoue dans les genoux ; Ca tape dans la calebasse ; Bile sensible s’abstenir.

Nous lâcherons le ris 3 heures plus tard, le vent étant retombé à 16 nœuds.

Pendant ce temps, pour le déjeuner je confectionne comme je peux 1 cake avec des aubergines que j’avais cuisinées et congelées à Rio Dulce, me sécurisant d’un coude ; d’un genou ; ou de n’importe quoi sur un pan de mur ou de placard.  Je crains pour mes yaourts qui finissent de prendre et qui ne supportent pas les vibrations (sinon ils restent à l’état liquide). 

Pas facile tous les jours la vie de ménagère de plus de 60 ans à bord d’un bateau. J’ai connu plus stable comme plancher des vaches.

Le soleil s’est décidé à se montrer, et nous terminons les 3 dernières heures ….. au moteur. Le vent est retombé à 8 nœuds. C’était trop beau, 2 jours de suite …..il ne faut pas trop en demander.

Les abords de la côte semblent très construits de divers bâtiments hôteliers au design plus ou moins réussi. La houle vient se casser sur le rivage en gerbes bouillonnantes.

Nous entrons enfin dans la Marina de Puerto Aventuras, un grand moment inoubliable et hyper stressant, je n’en menais pas large ! Au passage je félicite 1000 fois mon capitaine de mari qui a brillamment réussi la manoeuvre dans le calme et la concentration, sans montrer qu’il balisait autant que moi. En effet, par une forte houle arrière bien formée qui nous fait partir au surf, ce qui signifie que le bateau est difficilement maitrisable quand la poupe est sur la crête et prend le toboggan de la descente, Stéphane vise un alignement improbable de 2 piquets jaunes juste à l’entrée, au milieu de l’écume environnante,  pour prendre l’étroite passe qui parait faire dans les 50 mètres de large mais seulement 20 mètres en réalité car une roche invisible sous l’eau se trouve  juste à babord dans la partie la plus étroite du détroit ; pouvait pas se mettre ailleurs non ? m’enfin ! Il suffirait d’une vague un peu plus scélérate, qui ferait involontairement prendre de la vitesse au catamaran et il irait s’échouer direct sur la roche ou le quai du chenal droit devant ; car, bien sûr, l’entrée est en chicane . Ouf ! Tout s’est bien passé, je crois que j’étais en apnée tout le temps du passage.

Une fois rentrés, les eaux sont parfaitement calmes ainsi protégées de la mer mais aussi du vent. De ce fait Il fait un cagnard d’enfer sous le soleil et l’air humide.

Il est 16h00 nous nous amarrons seuls même si le chef de port nous avait dit que nous serions attendus. Heureusement il nous avait indiqué au préalable la place qui nous était dévolue. J’ai amélioré mon jeté du lasso, ayant pris la bite d’amarrage du premier coup, il faut dire qu’elle était à 1 mètre de moi !!!. Nous branchons eau et électricité, et mettons la clim’ en route tellement c’est intenable en chaleur et en piqûres, de no-see-ums je pense.

Un énorme iguane se trouvait sous le quai à côté de notre bateau . J’espère qu’il ne s’invitera pas à bord !!! ni dans nos chaussures ni sur les coussins du carré extérieur. Et j’interdis au geko de faire ami ami avec des iguanes qu’il ne connait pas.

Les quais en béton sont assez défoncés et ne sont donc pas tout jeunes, en revanche la marina est flambant neuve de constructions à 2 ou 3 étages. On dirait un petit Grimaud miniature avec ses pontons privés devant les maisons.

Une fois de plus nous avons navigué strictement seuls, sans voile ni moteur à l’horizon et il n’y a aucun mouvement autour de nous. Nous ne sommes toujours pas dédouanés et battons toujours pavillon jaune de quarantaine . En théorie nous n’avons pas le droit de débarquer, mais comme il n’y a pas de poste de douane à Port Aventuras, nous n’allons quand même pas nous priver d’aller au restaurant.

Demain soir nous devrions voir arriver Grumpy le catamaran des français guadeloupéens de Nanajuana au Rio Dulce (cf quelques semaines avant), montés jusqu’à Isla Mujeres mais qui redescendent car les Bahamas sont encore trop froides à leur goût en cette saison. Ils en profiteront pour remonter leur moto et visiter un peu l’intérieur du pays.

Un vent nouveau souffle dans les sphères politiques. Les retournements de veste s’accélèrent, le vent tourne tellement que cela va finir par faire ventilateur, moi je vous le dis ; et pas seulement aux USA où les asslickers (léche-culs) se précipitent aux pieds du nouveau monarque.

Même si l’Huma, Libé et le Monde continuent de penser qu’ils mènent le jeu, le Figaro vient de prendre le virage de l’anti bien-pensance en reconnaissant des qualités de leader charismatique à Trump et, après Haddad, Bellamy se met à critiquer l’Europe ; à moins que l’investiture de Trump apporte un espoir aux majorités bafouées et permette de libérer la parole et remettre l’église au centre du village et je n’ai pas dit la mosquée au centre de la banlieue. Je cite Bellamy « accuser Trump et Musk de nos vulnérabilités s’est s’excuser trop facilement de les avoir nous mêmes organisées …….. et doit inciter les dirigeants européens à assumer un diagnostic lucide sur leurs propres faiblesses». Peut être que les députés européens vont enfin penser à notre défense et à notre économie, plutôt que légiférer sur la courbure du concombre ou le taux de cacao dans le chocolat.

 

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