La Valette, Ile de Malte

Lundi 7 Aout 2023

Le vent souffle toujours très fort . Heureusement nous sommes toujours bien amarrés au ponton flottant de Roland Marina.

Dans la journée la température est de l’ordre de 30 degrés. C’est le soir qu’il faut rentrer dans le carré sauf à mettre des pulls.

Hier soir nous avons regardé Downtown Abbey le film N°2 : toujours aussi génial. C’est vraiment une saga addictive.

Hier soir est arrivé un petit voilier allemand à côté de nous dont le skipper navigue seul. Ce matin, Franz engage la conversation mais Stéphane ne s’en mêle pas, il ne doit pas avoir une tête qui lui revient. Puis Stéphane part faire quelques emplettes chez le shipchandler (c’est une activité tout à fait normale pour un marin, dès que l’on touche terre, il faut absolument aller chez le shipchandler du coin…. Et surtout ne jamais rentrer les mains vides… quelques vis ou manilles en plus ne mangent pas de pain ……..mais vident bien les comptes en banque…..). Pendant ce temps j’invite Franz pour un café à bord étant donné que cela fait plus d’heure qu’il ne me lâche pas . Nous parlons de tout et de rien . 1 heure plus tard, je suis toujours en grande conversation avec lui, je connais maintenant son âge, le nombre de ses enfants, ses vidéos  sur Instagram et son ex-profession car Franz est un jeune et fringant retraité (je dis jeune car il a mon âge, et fringant car il porte beau à l’allure sportive – j’en rajoute une couche compte tenu de la suite- ). 

Sur ce, Ciel mon mari !, arrive et je vois tout de suite que la situation ne lui plait guère, la mine n’est pas avenante, c’est le moins que l’on puisse dire, et il se montre parfaitement impoli en n’adressant même pas un regard au gentil  Schpuntz, lequel se rend compte de la situation mais ne se démonte pas et continue allègrement à me faire la conversation sans un regard non plus pour mon légitime. 

Toute bonne chose ayant une fin, une fois Franz reparti sur son propre bateau, j’ai bel et bien droit à une crise de jalousie de derrière les fagots.  Je dois dire, sans me vanter, que je ne devais pas laisser ce cher Franz indifférent, c’est quand même assez flatteur pour mes rides et mes rondeurs et/ou ma conversation.

J’aurais bien invité ce cher Franz à partager notre diner mais j’ai bien senti qu’il ne fallait pas abuser, Stéphane n’aurait pas trouvé cela drôle du tout.

Du coup Stéphane ne s’est pas senti bien et nous sommes restés au bateau toute la journée. J’ai évité de mettre le nez dehors pour ne pas mettre de l’huile sur le feu, en côtoyant le voisin.

Nota : je pense en ce moment à nos enfants qui me lisent et doivent, horrifiés, me vouer aux pires gémonies. Moi, à mon âge, cela me fait plutôt rire. Bon je connais déjà votre réaction les amours : « non maman ! c’est pas drôle du tout!»

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