Samedi 4 Juin 2022
Le dîner au restaurant Orsan d’hier soir était vraiment très bon : tartare de thon (nonobstant assez relevé au piment) , poisson , octopus (très tendre, les croates savent vraiment le cuisiner, il va falloir que je m’y mette) et picata de bœuf exceptionnel puis crêpes (prononcer pancakes) qui à la marmelade qui au …. au…. : La marque dont nous ne prononcerons pas le nom (cf un chapitre précédent) et toujours la même qui ne peut pas s’en empêcher (à dû tomber dans une marmite de N…..A quand elle était petite).
Ce matin , allez courage, dès potiron chaton (celui là un peu dur à décrypter, je dois le dire) , c’est-à-dire à 7H du matin avant les grosses chaleurs, je prends mon piolet, mes godillots et ma lampe spéléo : direction le marché de Gruz . 25 mn de marche aller, quand même, sous un temps gris plombé lourd, très lourd, chaud, très chaud, déjà à cette heure (je ne vous raconte pas le retour chargé ….) Allez, ça me fera une petite trotte de 3 km aller retour pour me sentir jeune (enfin pas mes articulations, ni mon souffle, ni mon endurance, ni mon teint ruisselant, ni mon T shirt à tordre, mais au fait qui c’est qui a inventé cette expression à la noix qui ne veut rien dire, j’ai jamais aimé ni supporté de marcher sous le cagnard en rendant 5 litres d’eau à la mère nature, moi !)
En chemin je rencontre 2 très belles boucheries, 1 très beau fromager, 3 très belles boulangeries non googelisés (si j’avais su hier….) .
Le marché Gruz porte bien son nom, c’est pour se faire gruzer ! Les prix non affichés sont, selon les stands, honnêtes ou pas, à la tête de l’autochtone ou du touriste . Bon je dois dire que celle qui a voulu me vendre un kg de courgettes à 7 euros du kilo une fois mon sac rempli, n’a pas du tout apprécié quand je le lui ai rendu en l’état et lui ait fait comprendre, même en langage muet que : 1) son sac elle pouvait le garder 2)que ce n’est pas parce que je peux passer pour une flamande qu’il fallait que la farce tourne à l’histoire belge .
De fait 2 stands plus loin, les courgettes étaient à 2,70 du kilo . Du coup méfiance, méfiance. Et, après cela, comment voulez vous que je lache prise et que j’arrête d’être dans le contrôle.
Très déçue par le marché : il n’y a pratiquement que du concombre court, des courgettes, des salades, des oignons, des carottes , des poivrons vert clair transparents et des salades anémiques . J’ai pillé le seul stand avec des tomates et des aubergines. Côté fruits, il n’y avait que des cerises mais sur tous les stands. Je suis donc allée diversifier mon achalandage en ce que je trouvais à la toute petite supérette d’à côté, savoir : pommes, oranges, boulets de canon appelés abricots.
Point de melon; veau, vache, cochon à l’horizon !
Ah, j’oubliais, achat de dorades à la halle couverte aux poissons, juste à côté.Pourquoi des dorades me direz vous ? parce que je n’ai reconnu aucun autre poisson, what else ?
C’est pas que c’est difficile, c’est que c’est compliqué , de vouloir manger en Croatie.(ah, j’me répète peut être là ? oui ? pas grave c’est l’âge) .
Retour triomphant au bateau, brandissant mes prises de guerre, sous les hourra de la foule en délire, applaudissant à tout rompre….. non, non, je n’ai pas pris de Raki en chemin pour me motiver.
Pendant que j’étais à la cueillette, S. se préparait psychologiquement à œuvrer dans les bas fonds du bateau pour, telle Cosette, récurer ce qui devait être récuré. Puis à 11H30, S. et F. ayant décidé qu’ils avaient fait le tour de l’îlederey et de ses iliens s’en furent prendre leur avion pour d’autres aventures.
Nous quittâmes alors assez vite la fournaise intenable du port et ses bruits stridents (port magnifique mais travaux directement dans le sonotone, c’est épuisant) pour remonter 10 miles au Nord sans 1 seul nœud de vent, même pas d’air fourni par la vitesse au moteur du bateau , et nous allâmes nous poster dans une magnifique baie aux eaux turquoises pour profiter d’une mer à 24/25 degrés, seuls ou quasi – 1 seul autre voilier. La magie croate opère à nouveau après la vie citadine au port .
Ce soir, c’est fête : Mojito ! car j’ai trouvé de la menthe au marché .
Et ce sera un gloubiboulga de ce qui traîne pour le dîner, avec des mélanges de saveurs et d’épices inconnues ou exotiques car on aime prendre des risques . Des nouvelles demain.