Samedi 17 Février 2024
Nous partons seuls ce matin pour 4 jours aux Haitises à 12 miles en face de Puerto Bahia, un parc naturel avec de la Mangrove, des rivières sauvages. Nous reviendrons ensuite pour quelques nuits à Puerto Bahia pour rejoindre Mahoa et Absconder attendus Lundi prochain pour certainement visiter Saint Domingue et peut être El Limon et las Terrenas.
Régis du bateau Suisse croisé au restaurant nous dit qu’il va nous rejoindre aux Haitises. Berndt ne sait pas encore. Plus on est de fous plus on rit.
Nous retournons voir le treillis en casquette et rangers pour obtenir le Despacho de salida, blanc seing pour sortir du port. J’arrive à dérider épaules de Van Damme. On est devenu très potes. Ben oui à force de le regarder pendant des heures remplir ses formulaires à la main j’ai fini par lui faire la conversation et mon espagnol un peu rouillé le fait bien rire. Je vous rassure tout de suite, les info du despacho qu’il recopie sont exactement les mêmes que celles pour l’entrée en Rep. Dominicaine il y a 3 jours – chteul’dis si t’avais allumé ton ordi la 1ere fois tu n’aurais pu qu’à imprimer ton document en changeant le titre en despacho et c’était fait en 3 secondes ; bon d’accord tu n’aurais pas eu le plaisir de savourer mon humour pendant tes écritures.
Quand nous retournerons dans 4 jours, je lui proposerai un petite consultation pour remplir directement ses blancs formulaires à partir du scan de nos papiers et il pourra ainsi en un petit clik qui lui fera un grand choc, les imprimer et les tamponner en ne changeant que le nom du document en cochant la case idoine: entrée – despacho de salida – despacho de entrada , le tout sans user une seule fois son stylo. J’irai même jusqu’à lui proposer de relier son formulaire à celui de la douane, à celui du port et à celui de l’immigration à partir des mêmes scans. Tout le monde y serait gagnant . Bon Ok il faudrait d’abord qu’il allume l’ordinateur qui lui sert de déco sur son bureau ou peut être qu’il s’en sert comme hygiaphone ???C’est comme son collègue de l’immigration avec le scanner d’empreintes qui fait de la figuration….. Ok Ok je suis trop rationnelle et pragmatique !
Berndt veut prendre notre place dans le port car cette nuit la houle a fait danser son bateau de droite à gauche donnant de ce fait de gros à coups dans les bouts en perturbant fortement le sommeil et emportant un taquet du quai qui a sauté ! c’est dire !
Nous payons quand même 22 dollars d’électricité pour 2 jours de prise à quai (49 watts consommés), ça fait cher pour le niveau du pays et cher tout court par rapport à ce que l’on paie en France pour de l’électricité taxes comprises ; l’eau est quand même inclue dans les 100 dollars TTC la nuit.
Le soleil brille la mer est calme et il fait très très chaud. Nous traversons le bras de mer et ancrons dans la baie d’Along version Rep Dominicaine. Ce ne sont qu’énormes et très hauts cailloux qui sortent de l’eau, très boisés, abritant force nids de pélicans et de frégates. De longues lianes ou d’arbres à cheveux non peignés pendent au dessus ou dans l’eau, des cavernes saignent la roche, l’érosion sape les fondations. Les rives s’enfoncent dans la mangrove fascinante et effrayante à la fois, des cris d’AHNI (Animal Hurlant Non Identifié) nous accueillent. On ose à peine s’aventurer sous la voute arborée de la mangrove de peur de se pendre sur la tête des iguanes ou mieux des serpents. Des canards s’envolent à tire d’ailes effrayés par notre intrusion en dinghy . L’eau est verte, on y trouve une énorme méduse mais aussi malheureusement des bouteilles plastique et autres déchets végétaux ou urbains. Même si la chaleur extérieure et les 28 degrés de la mer sont propices à la baignade, son aspect est assez rebutant. Chieuuute ! chieuuute ! glou glou glou ! cétait Ushuia séquence émotion !.
En traversant le bras de mer nous n’avons pas vu de voile sur l’eau. Dans la baie d’Along nous ne sommes que 3 bateaux très éloignés sur cet énorme terrain de jeu et nous sommes en pleine Haute Saison !
Des bruits d’obus trouent régulièrement le silence, ce sont les pélicans qui pêchent en descendant en vol piqué sur leur proie. Il vaut mieux les avoir en photo qu’à table ! j’ai enfin trouvé qui pillait les océans !








