Jeudi 7 Mars 2024
C’est la quille, nous partons ce soir !!!! yepeeeeee !
Karaoké pleine sono jusqu’à 2 heures du mat’ toujours au resto Ocean World , GRRRR ! Ces gens là n’ont aucune limite ! aucune éducation !
Les pommes commencent déjà à pourrir ainsi que les fruits de la passion et les oranges, à cause de l’humidité de l’air. Je pourrais essayer de les cuisiner mais je n’ai pas de place ni au congélateur ni au frigo pour les stocker cuisinés ou crus.
J’essaie de faire de la place dans le frigo en cuisinant les courgettes, les poivrons et les aubergines.
Pas facile la vie de cuistot à bord !
Une petite lessive avant de partir, cela ne fait pas de mal et hop ! nous allons enfin faire les formalités de sortie. Alors de nouveau le circuit galère, bureau du port, immigration, douanes et au final l’Armada pour le Despacho. Le tout, of course, en milliers d’exemplaires et à la main ! L’employé du bureau du port est suffisant et aimable comme une porte de prison. Je lui dis ce que je pense de la Marina. Les copains ne veulent pas que je fasse une grosse esclandre et retienne mes chevaux. Idem à l’immigration pour enfoncer le clou, s’ils n’ont pas compris c’est qu’ils sont sourds. A l’Armada ils trouvent le moyen de ne pas mettre le bon nom et la bonne nationalité sur notre despacho alors que la copie des passeports est agrafée au dit document , et 3 officiers pour signer le papier ! je me demande s’ils savent lire ! en fait non je ne me le demande plus, je sais ! GRRRRRR ! partons vite ! partons vite !
L’air est tellement moite que je ne sais même pas si le linge est sec ou non.
Il est 16h30 nous mettons les voiles au sens propre comme au sens figuré.
Nous avons 84 miles à parcourir à 6 nœuds escomptés cela donne …. Tadin … Tadin …. Tadin …. Une arrivée à 16h30 plus 14 = la levée du jour vers 6h30 et donc 5h30 heure locale.
Au départ, il y a 20 nœuds de vent, les 3 bateaux marchent à 7/8 nœuds, soit beaucoup plus qu’espéré. Sauf à mettre un parachute derrière pour freiner le bateau nous arriverons vers 4h00 du matin ! A priori la route est claire et dégagée, le mouillage dans l’île de Turks et Caicos dans laquelle nous avons prévu d’atterrir se fait sur du sable sans rochers menaçants aux alentours et par 10 mètres de fonds. Décision est donc prise de tenter un ancrage de nuit. La nuit devrait être moins longue que prévue. Hélas il n’y a rien de moins prédictible que la voile. Le vent tombe et les vagues nous prennent de travers (mais on n’est pas fâchés avec elles pour autant, Eh! Oh ! tu me suis là ?), la vitesse se réduit comme peau de chagrin et c’est vers 6h00 qu’Absconder ayant pris la tête du convoi (normal un monocoque est moins balourd qu’un catamaran à poids égal) pose l’ancre suivi à 7h30 par Ile de Rey et Mahoa.
Quel spectacle à l’arrivée! Paris vaut peut être bien un fromage, Hidalgo des tomates pourries et Big Sand Cay une nuit de veille !