Lundi 30 Décembre 2024
Dans la nuit nous nous sommes bien fait rincer. Une pluie tonitruante me réveille sur le coup des 3 heures du matin, mais, au fait, ai-je bien fermé le hublot de pont au dessus de la cuisine hier soir ? ben, si je pose la question vous imaginez bien la réponse !
La journée est maussade, sans vent mais avec un petit clapot. 5h30 heures de moteur pendant lesquels nous croisons quelques vedettes à moteur a priori pressées de rejoindre le Guatemala, compte tenu de leur direction. Nous traversons de l’eau et encore de l’eau à perte de vue et quelques ilets affleurant ça et là sur notre chemin au loin, crottes de mangrove désertes posées sur l’eau .
Nous atteignons notre destination au Sud de la barrière de corail du Bélize. Nous ne sommes pas encore dans les eaux turquoises et poissonneuses de celle-ci.
Nous mouillons devant une de ces crottes de 100 m de long sur 30 mètres de large entièrement délestée de toute mangrove, et occupée par des palmiers, du sable parfaitement ratissé et par un « hôtel » de 5 petites cabanes montées sur pilotis. Nous nous rendons sur cette ilet en dinghy, en faisons le tour à pied en 3 minutes chrono, et encore, parce que nous prenons notre temps, et sirotons un cocktail à la paillotte faisant office de bar . Une seule des cabanes semble occupée par un couple d’américains. Le « restaurant » consiste en 3 bancs et tables en bois sous la même paillotte que le bar. 3 employés, et oui quand même, sont présents. Nous sommes à environ 35 km de la côte. Tout (gasoil pour le générateur, nourriture, accessoirement clients) vient et repart (poubelles et clients) par bateau. Quelle logistique pour jouer aux Robinson et attirer le touriste. L’ilet est aussi redevable à Monsieur Elon puisque Starlink sévit aussi ici, donc wifi pour les clients. C’est charmant mais de là à passer plus d’une nuit en ce lieu ….. il faut soit vouloir faire une retraite spirituelle, soit vouloir écrire un livre, soit vouloir se cacher d’Interpol, soit être en lune de miel, car la plage est réduite au strict minimum et les eaux alentours ne sont pas encore peuplées de coraux ni de poissons exotiques. Cependant les pélicans semblent y trouver leur compte puisqu’ils passent leur temps à plonger en piqué d’un gros « pof » éclaboussant .
Après ce petit interlude « pain killer » (boisson à base de rhum déjà testée aux BVI) et Daïquiri pour moi, nous retournons dans nos pénates. Ma lessive n’a pas séché, pas étonnant avec cet absence de soleil ; cet absence de vent et ces 85% de taux d’humidité.
Un voilier vient mouiller à 50 mètres de nous.
Ca c’est ce que j’appelle la vraie vie de bateau. Manque encore le soleil et les baignades en eaux transparentes.
Pendant ce temps là nos enfants ont froid en France, mais notre petit Josef fait des prouesses à ski. Monté sur des skis pour la première fois il y a 4 jours il parade déjà avec 3 médailles (le garauloup ???, l’ourson et le flocon – les écoles de ski ne perdent pas le Nord quand il s’agit de commercialiser des produits dérivés). Les virages pas de problème, l’arrêt chasse neige un jeu d’enfant, quelques velléités d’arrêt en dérapage et déjà des tentatives de saut sur les bosses, et les singeries à ski pour montrer que même pas peur…. De la graine de champion ! je suis très fière mais aussi un peu triste car je voulais qu’il fasse ses premières glisses avec sa Catou !