Ormos vahti (ile de sifnos) – ormos despotikou (ile antiparos)

Lundi 12 Septembre 2022

Le vent s’est levé, allons nous faire des économies de gasoil aujourd’hui ? 18 nœuds de vent au près serré (ce qui veut dire 37 degrés du vent pour un cata c’est le mieux que l’on puisse faire ma p’tit’ dame), nous avançons à 8 nœuds (pour les non initiés c’est hach’te bien !)  Youpee ! castagnettes et tambourin !

Eh oui , nous avons navigué 4 heures d’affilé à la voile, avec des rafales jusqu’à 26 nœuds . Une mer hachée nous a un peu gâché le plaisir, mais il était quand même là. Bon, j’ai eu le malheur de rester un peu trop longtemps à l’intérieur et j’ai failli avoir le mal de mer. Ce qui m’arrive extrêmement rarement, voire jamais . Une petite sortie sur le pont supérieur, et le regard perdu au loin à l’horizon , ont vite rétabli la situation au bout d 10 minutes.

Il faisait juste chaud de quoi apprécier cheveux au vent (dans mon cas il a falu que je tire dessus pour avoir le début d’une vague impression, mais l’idée y était!)

Peu, voire pas de bateaux sur la mer , on dirait que la saison est terminée. Cependant nous arrivons au mouillage dans le chenal entre la petite île de Despotiko et l’île de Antiparos et là ! nous ne sommes pas seuls ! (mais ils étaient où alors ? ils viennent d’où tous ces bateaux ?) . La baie est cependant grande et nous ne nous gênons pas .

Le mer est turquoise lagon . Le vent continue de souffler nous mettons 45 mètres de chaîne pour 5 mètres de fond .

L’après midi est farniente (mais pas baignade car l’eau n’est plus qu’à 24 degrés, nous devenons difficiles ! et le vent souffle ) puis nous allons visiter …. Rien ; car il n’y a rien à voir. Il y a 2 resto et 1 café en bord de plage,  plus 3 autres qui ont visiblement mis la clé sous la porte , les chaises et les vitrines réfrigérées vides sont encore là dehors.

Environ 200 maisons blanches éparses (des cubes comme il se doit) mais sans volets bleus et sans charme comme des constructions neuves abandonnées faute de clients, sur une plaine et une petite colline marronasse. Le paysage est comme mité par ces constructions. C’est le décor du littoral de l’île de Lanzarotte aux Canaries sauf qu’ici la terre est marron et non noire lave comme là bas. Un air de ça va marcher et ça a capoté ou alors la saison est bien finie ???? Il n’y a pas de rues seulement des chemins de terre caillouteux sans commerces, même pas une petite épicerie. Des maisons non terminées semblent à l’abandon . C’est triste. C’est Desperados sur Mer et l’on s’attend aux ballots de paille qui viendraient nous gratter les mollets. Dommage car le décor aquatique est caraïbien. Un petit Marketing manager accompagné de son plan media ne serait donc pas de trop pour relancer cette affaire.

De l’autre côté du canal, une plaine broutée par des dizaines de moutons et au loin un temple (celui d’Apollon) ou du moins ce qu’il en reste, savoir 2*4 colonnes blanches qui se font face. Nous n’avons pas le courage d’aller voir le site qui n’a pas l’air de se mériter d’autant plus qu’à la lecture des avis sur Navily, il nous faudrait aussi braver 5 molosses gardien du troupeau de brebis. Sans façon merci, nous passons notre tour .

Lors de notre visite éclair à terre et de par les commentaires Navily nous avons repéré le restaurant (vide) qui fait sécher 24 heures ses poulpes. Cela nous tente d’autant plus que figurent aussi à la carte des soupions qui sont devenus impossibles à trouver en France.

Le poulpe était bon même si un peu plus grillé n’aurait pas fait de mal. Les soupions étaient en tempura comme les frites de courgette, très bon. Le gâteau à l’orange était au miel.

Et moi je me sens usée et désabusée. Il y a des choses qui doivent changer car l’élasticité de l’arc a des limites qui peuvent être franchies sans retour. L’humour aussi a des limites et la dérision du tiers pour valoriser et consolider une relation bilatérale difficile ne peut pas être sans conséquences fatales pour le dit  tiers. Il y a des priorités qu’il faut savoir sélectionner et des barrières  à mettre qu’il faut avoir le courage d’établir sans compter toujours sur le tiers pour jouer le mauvais rôle. A bon entendeur , salut !

 

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