Oxford (MD) – Solomons Island (MD) – USA

Mardi 5 Août  2025  

Il fait gris. Le plafond du ciel a complètement aplati la mer. On a l’impression d’être pris en sandwich entre ciel et terre. « Avec un ciel si bas qu’un canal s’est pendu…. » chantait le Grand Jacques à propos d’une autre contrée que je connais bien. Pas un pet de vent. Il fait cependant bon, entendre par là pas trop chaud. Mais humide.

Nous voilà repartis au moteur pour 6h00 sur une mer d’huile sous les haies d’honneur des mouches et moucherons très affectueux et tactiles.

Nous retraversons en diagonale Nord Est / Sud Ouest un bout de la baie de Chesapeake.

Nous croisons quelques voiliers et cargos.

Dans Mill creek nous sommes seuls au mouillage. Les anses de la baie sont nettement moins belles que celles de St Michaels, il n’y a pas l’once d’un début de débat. Les pontons sont trop nombreux, les forêts moins touffues, les maisons trop rapprochées, les styles et tailles très éclectiques d’une villa à l’autre et d’un goût non victorien, ou plutôt d’une architecture moderne qui ne ressemble à rien.  Bref aucun charme ni des maisons ni de l’endroit. On dirait que les américains sont plus versés vers la fonctionnalité que vers l’esthétisme de leur habitat. Dommage. Ceci dit cela ne les empêche pas d’occuper 400 M2 au sol quand en France on en serait à 120 ! Il n’y a pas à dire la notion d’espace n’est pas la même que dans notre vieille Europe.

Habiter la baie de Chesapeake serait vraiment sympa si ce n’était la chaleur, l’humidité, les taons, les mouches, les moustiques et les méduses. Celles-ci sont si nombreuses que si je devais recevoir 1 cent pour chacune de leur misérable existence je serais 1 Trilliard plus riche que le PIB de la terre entière. C’est dégueu, c’est gluant, c’est urticant et il faut faire bien attention quand on relève la patte d’oie. Nous ne voguons pas sur la mer mais dans une mélasse blanchâtre de ces abjects cnidaires.

Vous l’aurez donc compris, si j’avais esquissé le moindre espoir de trouver dans Chesapeake une future home sweet home, ce rêve s’est bien vite envolé. Sans façon merci, je passe mon chemin, car pour rester à la clim’ enfermés et nager dans une piscine, il doit bien exister d’autres destinations.

Je repars donc à zéro dans ma quête du Saint Graal.

J’essaie de gérer les provisions de telle sorte qu’elles finissent en sifflet avec notre voyage. Mais je ne suis pas toujours aidée. Le lait ne s’achète pas UHT (on en trouve très difficilement) et le frais s’achète par gallon (3,785 litres – peuvent pas trouver plus difficile comme unité non ? ), ne résiste pas plus de 4 jours à une ouverture, et donne des yaourts hyper liquides et sans goût. Il faut donc que je me trouve inventive pour allier nutrition et satiété avec les conserves qui me restent, les pâtes, le riz, la farine et les quelques viandes surgelées. Pas toujours drôle le métier de cuistot dans la marine.

J’apprends avec bonheur qu’en France on se soucie de la santé psychologique des délinquants taulards en leur offrant des stages de surf thérapeutiques….. Le Club Med quoi ! quand on vous annonce que tous les services publics dont la police manquent de moyens notamment pour identifier et poursuivre les gentils membres ! Pincez moi ! je rêve ! Mais qui peut autoriser de telles dépenses ! La France ne se redressera pas, les saboteurs sont aux commandes et Jack Lang peut sereinement en bon socialiste continuer à sucer le sang du peuple avec ses 41 000 euros de repas personnels impayés au traiteur de l’institut du monde arabe (financé en grande partie par l’Etat français – donc nos impôts) , pour 74 repas en 2 mois ! là je m‘étrangle ! Des gouttes d’eau dans la mer face à la faillite de notre patrie et notre endettement me direz vous mais les grandes rivières et les océans ne sont jamais faits que de gouttes d’eau fusionnées. Alors cette limace de Jack sera-t-il pris dans les filets des contrôles fiscaux annoncés ? question purement rhétorique. Mais dormez bien braves gens, je ne suis qu’une personne outrancière que vous regardez d’un sourire méprisant comme on regarde un enfant capricieux, surtout pas de vagues.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *