Paxos – ormos Vlikho (sur ile de lefkada)

Dimanche 7 Août 2022

Avons visité hier soir Paxos. Petites maisons d’ex pécheurs . Village vraiment très mignon s’il n’y avait :

  • Tous ces marchands du temple à touche touche dans les petites ruelles
  • Tous ces anglais à terre ayant à l’évidence investi l’île comme étant la leur
  • Tous ces italiens à quai avec forces fesses boostées aux spaghettis et à la ricotta étalées et alanguies comme des otaries sur les coussins du bord face aux terrasses du quai confondant Paxos et Saint Tropez, ou à bord de leurs zodiacs à moteurs reconvertis en caravanes grâce à des toiles de tente (très class !). A chacun son Mykonos !
  • Tous ces restaurants en ligne continue sur 1km
  • Toutes ces pancartes et embarcations plus voyantes les unes que les autres vantant des excursions sur Antipastis (euh ! c’est bien ça ? Antiouzo alors ? non ? c’est comment déjà ?) ou vers des baies idylliques, 1 soda compris, ne pas oublier la petite boite pour le guide à la sortie.

L’avantage d’avoir des anglais ayant pris possession de l’île c’est la présence de (enseignes toutes en anglais et zéro en grec)  :

  • 2 boucheries très achalandées
  • 1 poissonnerie
  • 1 boulangerie
  • 1 droguerie
  • 1 magasin de bricolage
  • 1 grosse supérette où l’on trouve de tout , de la tomate au bicarbonate de soude , en passant par la paille à cocktails.
  • Plusieurs magasins de déco

Bonne nouvelle pour ceux que cela intéresse, nous avons vu pas mal de maisonnettes dans le village en deuxième ligne du quai « à fort potentiel » , prévoir travaux conséquents. Nous avons également vus qu’elles devaient se vendre aux alentours de 6000 euros le M2 . Quand on aime on ne compte pas ! Bon ben ! ça reste une île, il fait chaud et c’est moite et les pizza sont à 15 euros . Mais le spectacle est permanent sur le quai et il est avec entrée libre !

Dans la baie à la sortie du port, c’est le parking de Cap 3000 ou de Vélizy une veille de Noël. C’est bruyant de toutes les annexes qui se rendent ou rentrent des resto, des italiens qui font profiter toute la baie de leur conversations téléphoniques, ou qui n’hésitent pas à nous présenter un copieux échantillon de leurs tubes de l’été,  des petits bateaux de location à la journée qui frôlent les embarcations pour mieux voir à l’intérieur, au mépris de la plus stricte correction ou encore des tender to, à fond au milieu des mouillages , et des baigneurs, quitte à en faire leurs steaks hachés sans aucune vergogne, et ne savent même pas interpréter les gros yeux, sans oublier,  au petit matin un ULM moteur à 2 temps qui zèbre de son doux bruit les cieux qui auraient pu être hospitaliers . Partons vite de cette foire du trône.

Positivons quand même : pas de bastringue. Il y a tellement de resto qu’ils ne doivent plus pouvoir s’entendre s’il y en a un qui commence.

Direction donc Lefka et son passage de pont (cf épisode précédent) . Musique : Non , non, rien n’a changé , tout a continué, hey hey ! . Savoir, le péquin qui bouche l’entrée du large avant port – zone d’attente du lever de pont –  afin de s’assurer la première place, faisant suer les 50 péquins derrière, puis ayant franchi le tablier du pont roule à peine à 3 nœuds,  voire fait du sur place , les 50 péquins qui le suivent jouant presque de la marche arrière pour ne pas se tamponner les uns les autres – ne pouvant le doubler dans l’étroit chenal – et balisant de voir le pont se refermer avant d’avoir pu s’engager.   J’ai bien compris comment se formaient les bouchons. Il suffit d’un seul crétin égoïste et incivique (pléonasmes en chaîne) . Mais passez moi la chignole ! Sans oublier les zodiac qui doublent à 25 nœuds la file indienne des voiliers dans l’étroit chenal ; ça va que nous avons un cata assez stable mais j’imagine la tête de la vinaigrette du monocoque qui a dû gicler dans le carré !.

Nous prenons de l’essence à la Marina de Lefka, évidemment le vent s’est levé à 15 nœuds, et par le travers de surcroit, juste à ce moment là , donc un peu rock and roll compte tenu de mon bras et des 4 pompistes qui me regardaient tirer sur le bout pour rapprocher le bateau du quai , j’te jur’ ! j’ai cru que j’étais en France devant les employés de la sécu dont c’était l’heure de la pause syndicale.

Nous sommes repartis, cette fois le vent s’est levé à 30 nœuds et les cieux se sont couverts de leur manteau gris , et nous avons fait du 6,5 noeuds rien qu’au seul gênois (ça veut dire sans grand voile déployée pour les non initiés) . Nous nous sommes donc arrêtés dans une baie très protégée (cf nom ci-dessus) . Beaucoup de bateaux mais aussi très grand espace donc c’est cool ou plutôt cela l’était jusqu’à ce que nous voyons arriver un italien qui se colle à nous alors qu’il a l’embarras du choix tout autour, et , devinez, …..l’opérateur téléphonique de la veille à Paxos (cf ci-dessus) ! A titre préventif je vais dores et déjà me préparer la voix avec du miel pour être sûre d’être bien audible et préparer Google traduction pour sortir en temps idoine ce que je pense de son éducation dans une langue qu’il comprend.

Bonne nouvelle : il pleut. J’espère que cela va rafraîchir l’atmosphère. Je n’ai jamais été aussi contente de voir la pluie.

Le bras est lourd, en prise directe avec le compteur électrique, je fais avec, Stéphane me jette des regards noirs. Je prendrai un somnifère pour être sûre de dormir comme je l’ai fait hier puisque j’ai arrêté les analgésiques et autres anti inflammatoires qui ne servent à rien.

Si la pluie s’arrête nous irons peut être au resto.

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