Saint Michaels (MD) -USA

Samedi 2 Août  2025 

Hier soir nous pouvions voir que toutes les maisons des rives étaient occupées car les lumières chaudes flairaient bon le nid douillet autour de ce quasi lac si paisible et boisé.

Ce matin il fait déjà 27 degrés. Le ciel hésite il ne sait pas s’il va être de bonne humeur ou non.

Nous nous rendons au dinghy dock de la côte Sud de St Michaels. Cela doit être les grandes marées car l’eau est montée pratiquement au dessus de pontons.

Saint Michaels est une bourgade absolument charmante et attirante avec sa rue principale bordée de petites maisons en bois pastel abritant des commerces de déco de bon goût et des restaurants. Au passage comme dans bon nombre de villes, Saint Michaels a son magasin à 2 étages de décorations de Noël ouvert toute l’année avec une débauche d’objets à pendre aux sapins, des pères Noel à la physionomie et l’embonpoint plus bonhomme les uns que les autres dignes des dessins animés ou des comédies Feel Good de fin d’année, et des casse-noisettes de toutes les couleurs. C’est magique.

Les rues latérales sont peuplées de petits cottages toujours de bois parés avec leur porche sous lesquels attendent les fauteuils à bascule et les pots de fleurs et plantes en guise de bienvenue de part et d’autre des 3 marches d’escalier qui y mène, sans oublier les couronnes de fleurs accrochées aux marteaux des portes d’entrée. C’est mignon, adorable, reposant, de bon goût et les commerçants sont absolument charmants.

Les maisons ne sont pas grandes et restent sans prétention mais tellement mignonettes et bien entretenues.

Les colis Amazon ne se font pas de mouron sur les tapis brosse, se sentant en toute sécurité à l’abri des mains avides et inciviques. On se pince pour le croire en les voyant. Devant les porches, encore et toujours des pelouses fleuries et très bien entretenues venant directement mourir sur le trottoir, sans haie ni clôture, mais aussi sans aucune indélicatesse canine laissée par un quelconque malotru, ce qui serait, hélas, impensable en France.

On pourrait croire que tout ceci est rendu possible par l’absence de chiens, ce qui est loin d’être le cas car nous avons vu sur le seuil des commerces des boîtes à friandises gratuites pour chiens ainsi que des bols remplis d’eau pour qu’ils puissent se désaltérer ou encore des panneaux sur les vitrines souhaitant la bienvenue à ces derniers dans les magasins. Cependant nul ne vient te renifler les mollets ou te baver dessus avec ou sans laisse , son maître lui parlant comme à un enfant et s’offusquant, en te gueulant dessus, de ce que tu puisses lui montrer et lui dire que tu n’apprécies pas du tout mais alors pas du tout ce genre de familiarité canine.

Nous déjeunons de dips de crabes : crabe haché dans une sauce relevée à on ne sait quoi et chauffé dans un ramequin chauffé par le dessous par une petite bougie dans un petit ramequin, comme une fondue. Le tout avec des bouts de baguette et de pita à tremper dans cette préparation. Très gouteux, très fin, une belle découverte, à refaire. 

Nous rentrons au bateau. Une petite brise souffle et chasse une chaleur qui aurait pu s’autoriser à prendre ses aises. Tout est silencieux et quelques kayaks ou paddles de riverains laissent leur empreinte sur l’eau. Mais point de nageur, pourquoi ?

Je pars à mon tour en kayak explorer les méandres de la ria de notre mouillage pendant 1 bonne heure sur une eau sans ride et sans un clapot. Bucolique à souhait. Et je me fais très mal à regarder toutes ces maisons cachées dans les arbres avec leurs vastes terrains plongeant dans l’eau, leurs bateaux amarrés aux pontons.

En route je trouve l’explication de l’absence de nageurs : ces satanées jellyfishs (méduses). Quand je reviens au bateau on dirait qu’on a lâché des centaines de gouttes de lait dans l’eau et à y bien regarder ce sont des centaines de bébés méduses avec filaments entièrement laiteuses ! Quelle poisse !

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