Lundi 11 mars 2024
Nuit très très calme, chaude et moite.
Au matin nous sommes en lévitation entre ciel et sable. Que se passe-t-il ? sommes nous posés sur le sable ? aurions nous zappé le marnage des marées ?
Que nenni. Pas une ride sur les eaux. Un lac 100% transparent de 3 mètres de profondeur nous entraîne en apesanteur. Aucune brume de planctons, pas même l’éternuement d’un poisson rouge ne vient déranger cette zénitude. Le silence est total, pas un bruit pas même un vol d’oiseau.
Du jamais vu.
Les MAI sont seuls au monde.
Tout incite à la baignade. Le ciel est pur, pas un nuage, l’eau est merveilleusement bonne aux environs de 28/29 degrés. Une bonne séance de nage pour explorer la côte de l’îlet s’impose, à la rencontre des poissons qui sont cependant rares et peu diversifiés. Quelques « patates » avec un peu de gorgones.
Avec Palmes, Masque Decathlon (à ce rythme là je vais bientôt faire partie du cercle hautement intellectuel des influenceuses de banlieue) et jamais sans ma frite, me voilà fendant cet immense lac d’un sillage régulier. 1 heure et demie de pur bonheur. La nage n’est plus un effort mais une récompense. Moi qui ai toujours envié les joggeurs (je précise que je déteste le jogging n’ayant pas la respiration adéquate) pour l’endorphine que procure la durée de l’effort, j’atteins presque le nirvana sans transpirer et sans peiner, prête à poursuivre mon chemin pendant des heures.
Au loin mon attention est attirée par un bruit incongru, un dauphin fait des galipettes ; ses congénères au nombre de 4 s’ébrouent un peu plus au large . Je m’arrête pour qu’ils viennent me voir mais ils ne sont pas d’humeur à socialiser.
Quelques raies classiques – les petites pastenagues noires – se reposent sur les fonds puis s’envolent dans les eaux, puis tout à coup à 3 mètres une superbe raie léopard de 2 mètres d’envergure reconnaissable à son goitre et son museau passe majestueusement devant moi à tire de nageoires comme un bel oiseau. Epoustouflant ! je ne m’en suis toujours pas remise.
Juste avant la mise à l’eau de l’après midi, un petit coup d’œil pour voir les rencontres du troisième type que je pourrais faire et Stéphane m’annonce un requin, ce qu’il est drôle quand même ! Sauf que ce n’était pas un fake comme disent les djeun’s . Un requin noir promène nonchalamment sa queue à 1 mètre de notre poupe. Observation et prudence s’imposent. Nous décidons que c’est un requin nourrice donc inoffensif et qu’il ne faut donc pas s’alarmer et se priver de baignade pour autant. Je me mets à l’eau pour me confronter juste à notre ancre à un barracuda d’environ 1,50 mètre en position statique semblant en observation du moindre de mes faits et gestes. Même pas peur ! Bon Ok je ne vais quand même pas aller le chatouiller pour savoir s’il me trouve à son goût. Il ne sera pas non plus l’objet d’une convoitise de succulent met puisque cette espèce est souvent atteinte de ciguatera, toxine hautement dangereuse pour l’homme.
Enfin le tableau ne serait pas complet si je ne vous parlais pas des nombreuses et énormes conques, de plus de 25 cm d’envergure, parsemant les fonds marins. Malheureusement beaucoup sont mortes, victimes de la pêche, et de véritables cimetières de conques vides jonchent le sol. Quel horrible spectacle. En effet, la conque se déguste en cuisine caribéenne sous le nom de lambi et se retrouve au menu de bien des restaurants.
Le soir, je me mets sur le 31 que je peux, compte tenu de ma très sommaire garde robes sophistiquée à bord : nous sommes invités à l’anniversaire du patriarche des MAI, je devrais dire à l’anniversaire du Parrain de notre flotille, j’ai nommé Jean Pierre sur Mahoa. Aie Aie il ne va pas apprécier du tout.
Après une soirée très conviviale comme d’habitude, nous retournons sur nos embarcations respectives mais le temps a largement changé. Adieu le lac, bonjour les vagues et le vent. Nous avons un peu de mal à remonter l’annexe sur les bossoirs tant elle cogne sur les coques sous la poussée des flots. Il était temps de rentrer.
En France la neige a envahi les stations de ski en ce mois de Mars et nous pensons au bonheur des sportifs d’un autre genre que ce soit dans les Alpes du Nord ou du Sud.
La France a choisi sa digne représentante issue de la diversité pour la cérémonie d’ouverture des JO . A elle seule elle coche toutes les cases de l’évolution de notre chère patrie : vulgarité, illettrisme, argent facile, décadence et image dégradée de la femme (excusez moi ce n’est pas comme cela que l’on dit : pour les Metoo on dit liberté de disposer de son corps et d’exposer toutes ses formes dans toutes les positions même lascives et qui ne relèvent donc pas de la pornographie dégradante ou d’un appel au viol).




