Samedi 22 Juillet 2023
Petit tour au marché sur le coup de 9H30 pour acheter quelques produits locaux pour gourmands avertis puis vite retour au bateau pour pouvoir se tremper à demande. Presque tous les bateaux au mouillage sont partis, sauf un qui vient d’arriver et s’ancrer juste à côté. La mer n’est pas assez grande ?
C’est Samedi les syracusiens sortent leur bateau à la journée, ça sillonne autour de nous, donc ça remue, c’est trop drôle d’aller frôler et mater le cata français de près, de très près.
Le thermomètre a atteint 39 degrés. L’eau ne rafraichit plus du tout. Tu sors de l’eau tu n’as qu’une envie y retourner.
Un immeuble passe devant nos yeux et vient s’amarrer à quai pour l’après midi c’est le monstre MSC Divina pouvant accueillir 3000 touristes. Il bouche totalement la vue d’une partie de Syracuse depuis notre mouillage et semble 4 fois plus haut que la ville. Il repart sur le coup des 22h00 véritable sapin de Noël . Je dois faire des économies d’énergie qu’ils disaient et songer à éteindre la veilleuse de ma TV ? Les députés et autres commissions européennes ont vraiment le sens de l’humour……
Nous faisons le tour de la baie en annexe et restons effarés par les maisons effondrées suite à l’érosion des petites falaises ou gros talus; ce qui n’empêche pas de nouvelles constructions à ras du littoral, dont les fondations reposent sur un sol creusé de grottes et fissures qui ne demandent qu’à lâcher.
Nous apercevons la piscine d’une très belle maison complètement éventrée dont une moitié bleue semble dégouliner sur la falaise pour finir dans l’eau et l’autre moitié s’expose impudique à nos yeux. Elle a sûrement été construite en bout de cette petite falaise de roche friable dont une arche basse s’est creusée avec l’érosion et s’est finalement effondrée.
Plus loin un complexe hôtelier de luxe s’est également érigé mais je ne donne pas cher de sa survie à court terme face à Dame Nature.
Plus près de nous, un quai du port accueille le SOS humanity (avec quelques inscriptions en arabe pour bien se signaler aux migrants) et quelques embarcations améliorées de pêcheurs aux noms en hiéroglyphes (Ok appelons les bateaux de passeurs car ils n’ont plus rien de bateaux de pêche) semblent avoir atteint leur destination finale sur un quai de la zone militarisée, sous la surveillance de la Guarda Costera.
Un hélicoptère militaire fait quelques rotations dans la journée ainsi que le bateau de la police des frontières. La zone doit être chaude !