Mardi 26 Juillet 2022
Nous repartons pour de la longue traversée au moteur et à la voile. Nous longeons une côte très sauvage, avec de gigantesques falaise beige d’où doivent s’écouler des torrents de pluie ou de source en hiver puisque les traces de sable/roche mouillé qui ont creusé des sillons dans la falaise sont très visibles.
Les stigmates des glissements de falaises sont d’ailleurs tout aussi impressionnantes et mieux vaut ne pas se trouver sur ces longues plages blanches qu’elles surplombent majestueusement quand l’envie prendra à la nature de faire des démonstrations de force. C’est magnifique.
Nous prenons un cours époustouflant sur les dégradés possibles de turquoise en un camaïeu fondu, au pied de ces mêmes falaises et nous avons failli en payer le prix à trop vouloir nous approcher de ce paradis sur terre. En effet, les turquoises, telles les sirènes d’Ulysse, nous ont appelés de leur chant muet, mais sous leurs airs innocents se cachaient des eaux troubles pour mieux cacher les roches que notre ancre a trop courtisées. Grâce à l’habile manip’ de notre vaillant capitaine qui ne s’en est pas laissé conter, nous avons enfin pu nous dégager alors qu’il était à 2 doigts d’endosser la panoplie du parfait plongeur.
Puis nous sommes arrivés en gare de Two Rocks Bay qui nous voyait mal trouver une place dans l’anse surbookée et attendait d’un air goguenard que nous renoncions. Mais nous avons grillé tout le monde en nous plaçant au bord du bord , 1 bout à une roche sur babord et 1 ancre arrière sur tribord, privatisant ainsi notre grande piscine, les fonds sablonneux n’étant pas pléthore d’ailleurs. Et Toc ! Prenez en de la graine moussaillons !