Mercredi 28 Mai 2025
Nuit agitée et vent. Au matin grand calme, brume de chaleur qui se dissipe vite, et ensuite soleil (alors que la météo annonçait 70% de pluie) .
Au visitor center nous apprenons qu’il y a 3 lignes de bus gratuit pour se rendre aux 4 coins de la ville. Ni une ni deux n’écoutant que la paresse de nos pieds nous en prenons un. Nous découvrons King Street que nous n’avions fait que survoler hier et qui se révèle être une très longue et étroite (au regard des standards américains) rue très commerçante avec une atmosphère de petite ville de province, La Rochelle, Saint Tropez ou Le Touquet. Il y a des opticiens, de chics magasins de vêtements, d’articles de cuisine et art de la table, de déco, de luminaires et de meubles, quelques coiffeurs mais sans devantures à la française (rester discret semble être le maître mot) . J’ai même vu un H&M et un Sephora ! mais toujours point de Zara ! Au regard de l’architecture des maisons et devantures abritant les échoppes des commerçants, savoir avec 2 étages maximum, toit plat, fenêtres assez hautes en guillotines et briquettes ou bardage bois horizontal, on se prend sans mal à imaginer ces rues à l’époque des pionniers, ici le saloon, ici la poste, ici l’hôtel, ici le forgeron, ici le bureau du shérif.
Dans les rues adjacentes les maisons rivalisent de charme quels que soient les chemins pratiqués. C’est admirable et fascinant. Plus on s’éloigne des axes principaux et plus les maisons redeviennent plus ouvertes sur l’extérieur, sans grilles, avec des jardinets devant et plus l’on trouve des squares entièrement arborés avec quelques fontaines . Toutes adressent la bienvenue au visiteur avec force fleurs ou poteries de part et d’autre des marches montant à la porte d’entrée ou des jardinières pendues au soubassement des fenêtres autrement plus fleuries que par de simples géranium. Quelles que soient les rues, quels que soient les styles, géorgien ou victorien, c’est absolument ravissant. Nous avons appris que les deuxièmes maisons à l’arrière des premières maisons au style géorgien ne sont pas des habitats mais le repère des cuisines, afin de limiter l’impact d’un éventuel feu qui pourrait prendre dans celles ci au milieu de toutes ces maisons à l’ossature bois ; pas bête quand on a les moyens d’avoir du petit personnel ou une épouse acceptant d’être reléguée dans « ses quartiers » !
Les personnes sont sympa, une américaine nous arrête dans un magasin pour une petite cosette car elle adore la France, un autre nous propose spontanément son aide dans la rue nous croyant perdus, un vendeur dans le magasin de santiags nous offre un verre de bourbon et 2 bouteilles d’eau gazeuse car il est content de faire aimer sa ville et ceux, sans rien en échange. C’est incroyable ! C’est si …. Dépaysant …. !!! J’ai honte d’avance quand ces personnes découvriront ce qu’est réellement la France et surtout Paris ! Quelle gifle !
Alors nous tournons et retournons émerveillés dans les quartiers jusqu’à tomber sur un pâté de maisons basses à 1 étage en brique rouge plus sombre avec des arrière cours assez foutoirs, comme les corons de Roubaix ; on devine vite des logements sociaux, effectivement de jeunes noirs en sortent se courant après. Mais ce sera bien la seule trace de la pluralité des peaux dans la ville sauf dans les bus gratuits où l’on ne rencontre que des noirs et sur les nombreux chantiers de rénovation des villas où le mexicain semble être la langue officielle. Il y a bien une amérique à deux vitesses et la mixité sociale est un concept impensable qui n’a jamais dû être envisagé ici.
Nous déjeunons de burgers dans un petit resto historique et sympa et nonobstant très bruyant, comme il se doit, du quartier historique. Les serveurs sont tous des jeunes à 90 % blancs, et certainement étudiants finançant leurs études.
Les jeunes filles dans les rues sont de vraies clones : blondes, queues de cheval, maigres en crop tops et leggins hyper moulants, ongles faits et dentition parfaite de linéarité et de blancheur.
J’aurais aimé visiter la banlieue et les campagnes alentour, il faudra que nous revenions un autre jour et que nous louions une voiture.
Il fat 37 dans le bateau quad nous revenons et les 8 kilomètres pédestres se font ressentir .











