Jeudi 20 Février 2025
Enfin la délivrance, à 10H30 nous ancrons à Spanish Wells dans l’archipel d’Eleuthera. L’île est habitée avec quelques jolies maisons aux porches blancs, au bardage horizontal en bois couleur pastel avec de très beaux bougainvilliers fuchsia grimpant sur les colonnes . Mam’ Scarlett où êtes vous ? Sans oublier les eaux turquoise de rêve. En revanche point de longues plages de sable blanc de ce côté intérieur du mouillage qui devra nous protéger du fort vent du Nord annoncé pour les jours qui viennent. Quelques ondées sporadiques font aussi partie du folklore de bienvenue.
Mahoa doit faire ses formalités d’entrée, Ile de Rey ayant déjà coché les cases à Bimini. Ce qui devait passer comme une lettre à la poste pour Mahoa compte tenu de notre expérience à Bimini va se révéler un cauchemar sans nom, une expérience de racisme anti-blanc, une vendetta de grosses blacks aussi mesquines que la largeur de leur arrière train et de leur intelligence à 2 mamelons.
Celle de l’immigration et sa copine des douanes vont initier un festival de conneries et d’embûches sans nom que ni Mahoa ni nous n’ont jamais eu à subir dans plus de 25 pays traversés ces 2 dernières années. Donnez le pouvoir à des petits mesquins revanchards et vous en ferez des tortionnaires.
Bienvenus dans le voyage en absurdie aurait chanté Sardou.
Parce que le capitaine de Mahoa ne s’est pas présenté à l’immigration, seul, avec les papiers du bateau et les passeports de son équipage dans la demi-heure ayant suivi son ancrage dans la baie, sans autoriser son équipage à descendre à terre, et bien que s’étant déjà acquitté des formalités sur le net en payant 377 dollars de permis de naviguer dans les eaux bahamiennes, il allait subir les foudres de l’enfer pendant une demi journée.
Mahoa s’est présenté à 15h00 au bureau avec ses 5 équipiers.
- L’immigration a tout d’abord refusé d’examiner ses papiers parce qu’il n’était pas passé auparavant aux douanes (à Bimini il fallait d’abord passer à l’immigration avant les douanes ! – va savoir Charles !).
- Puis comme il s’est présenté à 15 heures après avoir dit être arrivé à l’ancre à 10heures il s’est vu reprocher son non respect de la règle sus mentionnée même après avoir expliqué qu’il avait dormi tout ce temps pour récupérer compte tenu du voyage de 2 jours 2 nuits qu’il venait de faire. Elle s’en fichait et pour mieux enfoncer le clou,
- Elle a téléphoné à sa collègue des douanes qui a exigé que Jean Pierre se présente à elle avec son bateau…. Sans autres explications . On lui a demandé de l’amener où ce bateau, sur son bureau ? vu qu’il n’y a pas de ponton pour bateaux à la douane. Et que cela n’a jamais été une procédure. Les choses se sont alors envenimées lorsque Jean Pierre a refusé d’aller à quai on ne sait où et passer un chenal étroit qu’il ne connait pas avec ses 8 mètres de large et son tirant d’eau de 2 mètres, la douanière refusant qu’on l’emmène en dinghy sur Mahoa si elle voulait voir et fouiller son bateau .
- L’immigrationniste qui n’avait ni les yeux en face des trous du fait d’un violent strabisme occulté par des faux cils de 10 cm de long, ni la comprenette à l’accalmie de la situation, s’est alors entendu avec la douanière pour que Mahoa aille s’expliquer directement avec la rombière de la douane située à 3 km de là, lui précisant bien que s’il revenait avec le papier de la douane dûment estampillé, il faudrait que son retour se fasse avant 16 heures car elle fermait ensuite – il était 15h15 – tic tac faisait l’horloge comme dans ces films où le sauveur doit courir de cabine téléphonique en cabine téléphonique pour recevoir les instructions sur les prochains lieux de rendez vous avant que ne meure l’otage. Vite Mahoa trouve un fermier qui passait par là et qui a accepté de le déposer avec son pick up. Les autres membres de l’équipage ayant interdiction d’aller se promener au supermarché voisin – j’ai vu le moment où on allait les mettre sous les verrous, les fers aux pieds, dans une geôle bahamienne avec intervention du consulat,puis de la presse , puis pétitions de Human Rights, de Amnesty International, et de Greenpeace, pour finir au Tribunal International de La Haye. Tout ceci commençait à tourner à l’affaire d’état.
- Arrivé à la douane, personne, les 2 garces s’étaient passé le mot : emmerdement maximum. Malheureusement pour elles un charmant jeune homme en uniforme à l’effigie des douanes s’est pointé au bout de 10 minutes et a tamponné sans problème ni demande spéciale le sésame demandé par l’immigration. Tout content, nous hélons une voiturette de golf pour revenir dare dare à l’immigration ; il est 15h45 nous sommes dans les temps mais ……la sa…pe, et il n’y a pas d’autre mot, a fermé le bureau de l’immigration ! naaan mais j’y crois pas . On attend quand même 16H00 révolues pour voir. La voilà qui se pointe à 15h55 car le charmant douanier précité vient d’amener dans sa golfette un autre bateau qui a besoin des papiers de …. l’immigration, pas de bol pour toi ma grosse !.
- Gêné celui-ci nous demande sur instruction de sa patronne des douanes que nous n’avons toujours pas rencontrée, de nous redonner le papier qu’il vient de nous signer ! Ce que nous nous abstenons de faire. Donner c’est donner, reprendre c’est voler !
- Nous montons à l’immigration croyant détenir le sésame signé qu’elle réclamait à grands cris. Làs, nous n’étions pas au bout de nos peines et de l’abus de pouvoir dont elle était capable. La voilà qui rappelle sa copine de la douane qui exige de voir le bateau Mahoa à quai près des douanes et refuse toujours la solution du dinghy . Après avoir difficilement obtenu les largeurs et profondeur du chenal ainsi qu’un quai possible d’accueil, Jean Pierre accepte d’amener son bateau sur le quai d’un chantier naval désigné par la douane qui n’a rien d’un ponton officiel.
- mais il faut qu’il s’y rende dans les 45 minutes qui suivent sous peine d’une amende de 100 dollars pour prestation douanière en dehors des heures d’ouverture ! . Mahoa est à quai à 16h45 du chantier naval et nous rencontrons enfin cette pauvre tache de douanière gonflée au sens propre et figuré de son abus de pouvoir accompagnée du charmant jeune collègue.
- Elle refuse de monter à bord pour l’inspection car il faut faire un pas pour passer du quai au pont de Mahoa et elle a peur. Elle envoie son sbire qui se précipite dans le carré intérieur loin des yeux de sa patronne et nous fait savoir qu’il ne fouillera rien et qu’il n’est là que pour l’esbrouffe en levant les yeux au ciel ! Et demande seulement de rester 5 minutes à l’intérieur sans rien faire, histoire de faire genre, style, look. 5 minutes plus tard il ressort . La dame rayonne d’avoir soumis un blanc à son bon plaisir, un peu déçue quand même de ne pouvoir nous emmerder davantage.
- Nous apprenons en fait qu’elle ne veut pas aller en dinghy car elle trouve que ce n’est pas assez solide. Je la soupçonne de ne pas savoir nager et d’avoir la phobie de l’eau. Mais elle aurait pu envoyer son sbire en dinghy ! Donc tout ça pour ça ! Il ne reste plus à Jean Pierre qu’à retourner demain matin à 9h00 pétantes à l’immigration pour présenter le papier de la douane que Jean Pierre avait obtenu du premier douanier.
- Entre temps parce que tout au long du périple de JP je l’avais accompagné pour servir de traductrice, l’immigrationniste a demandé le nom de mon bateau pour vérifier qu’IIe de Rey était bien rentré aux Bahamas en toute légalité à Bimini ! Je pense qu’elle se voyait bien continuer les hostilités ! Si ce n’est pas du harcèlement !
Le soir diner bien arrosé sur Mahoa car tout le monde avait besoin de décompresser car nous n’étions pas loin des bracelets non pas d’ipanema mais en serflex




