Traversée Cuba – Guatemala

JOUR 3

Le ciel est couvert, nos ennemis les éclairs et les orages n’ont pas lâché l’affaire. Il pleut de temps en temps et il fait toujours chaud. La mer a toujours une dent contre nous (d’où le film « les dents de la mer » hihihihi !!!!) .

L’heure n’est donc pas à la grande cuisine. On se contentera de ce qui est à portée de main et sans complications.

Aucun taxi n’ayant accepté de prendre le billet de 50 euros que je brandissais, je suis obligée de rester à bord et subir les éléments. Traversée pépère, fenêtre idéale,  qu’elle disait la météo quand nous avons décidé de nous élancer il y a 2 jours de Marina Cayo Largo !!!! quand je vous disais que les gens mentent !

Hier, en 24 heures, nous avons parcouru 164 miles .

Nous reculons nos montres encore d’une heure. Nous sommes maintenant à l‘heure Guatémaltèque, soit 8 heures de décalage avec la France.

Et Ouinz Ouinz Ouinz (sirène de police américaine), continue de faire périodiquement  l’alarme de vigilance éclairs.

A 12H30 (nouvelle heure) nous mettons les moteurs non pas faute de vent mais pour recharger les batteries mises à mal par la grisaille.

Dans la matinée  le vent affiche toujours 20 nœuds par le 130 (Sud Est) quand soudain, en une fraction de seconde  il se calme à 11 noeuds et passe au 200 (Sud Ouest) . On dit souvent que femme varie mais là le vent c’est un IL (à moins qu’Eole ne suive aussi la mode du IEL).

A ce propos total soutien à JK Rowling, personne tout à fait sensée, ainsi qu’aux 2 auteurs (féminins) de Transmania- je ne me résoudrai jamais à écrire auteurEs, ni autRICES -.

Puis le vent passe au Nord en mollissant à 6 nœuds. Puis un petit vent de 8/10 nœuds de Nord Est . Et en fin d’après midi jusqu’à 1h00 du matin vent de 15/25 nœuds. 2 ris dans la Grand voile, Italien entier non émasculé. Le tout accompagné une bonne partie de l’après midi par une pluie persistante mais non orageuse.

La nouvelle hilarante du jour : Annie Dingo, alias Notre Drame de Paris, sait déjà que le 23 juin le débit de la Seine sera trop important pour s’y baigner et a le regret d’annoncer que son plongeon dans la Seine est d’ores et déjà reporté sine die – Très forte la Reine Maire des rats d’égouts. C’est ballot quand même, elle n’a vraiment pas de chance !

NUIT 3

Les pluies se sont arrêtées mais il fait toujours aussi moite et poisseux.

Sur le coup de 1H00 le vent nous lâche définitivement et les moteurs sont de corvée à très petite vitesse pour ne pas arriver dans 24 heures à la nuit au mouillage de destination avant Livingston.

Nous naviguons côte à côte à 3 Mahoa, Seas to See, et nous même aux alentours de 4 nœuds.

La mer est toujours déstabilisante et hachée sur une longue houle.

Les corps commencent à fatiguer avec ce climat et ces nuits en morse. Le sommeil des quarts est plus lourd. Le réveil est de plus en plus difficile et les yeux se ferment plus facilement pendant les heures responsables de veille. Il faut mettre une sonnerie toutes les 20 minutes au cas où Morphée viendrait nous surprendre pendant notre devoir de marin. Autrefois cela nous aurait valu la pendaison à la vergue.

Croisé un cargo. Rien d’autre.

Bonne nouvelle, avec une spatule en bois coincée dans l’anse du four, elle-même coinçant une petite planche à découper, nous sommes arrivés à contenir le micro-ondes situé juste au dessus dans sa loge. Houle : Zéro – Ingéniosité humaine : 10. En revanche une bouteille d’eau pas assez coincée au sol s’est renversée, on devrait en retrouver le contenu dans une des cales des cabines tribord. Bouteille eau : 10 – Vigilance : Zéro.

Tous les hublots fuient d’eau de mer, de ruissellement, d’humidité , de pluie . Les sols sont poisseux.

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