Samedi 5 Avril 2025
Il fait beau. Le soleil brille. 32 degrés, taux d’humidité tolérable. L’été s’ra beau l’été s’ra chaud chantait Eric Charden en 1979. Le vent souffle à 19 nœuds. Nous larguons les amarres de la bouée sous Grand Voile, 1 ris dans la mature.
Nous avons fière allure à 8 noeuds sous vent apparent par le 60 degrés , jusqu’à ce nous devions prendre plein Sud Est pour rallier Pipe Cay.
Vent dans le Tony et Cata sous voile ne font pas bon ménage et c’est sous japonais que nous devons nous résoudre à changer de mode de propulsion.
3 bateaux au mouillage. Beauté sauvage. Karlana IV est resté à Warderick . Anth’R’Flo est parti au Nord chercher du rapprovisionnement à Nassau. Nous retrouvons un peu de solitude et d’intimité pour paresser à notre guise sans impératif de relations sociales ou de timing d’apéro.
Dommage le vent continue de souffler et ride la mer de vaguelettes. Vent associé au courant, l’heure n’est pas à l’invit’pour la nage ni la pagaie. Cela n’enlève rien à ce décor d’îlets, de plagettes, et de lagon turquoise foncé/turquoise clair. Nous nous laissons aller à ne rien faire que prendre le temps de lire ou de contempler ce qui nous est offert. Qui a dit qu’il fallait absolument s’activiter ? paresser c’est bien aussi.
Point noir : c’est tous les jours que je dois veiller sur nos pâtes et notre riz car des dizaines de protéïnes en parcourent les sacs pourtant hermétiques, m’obligeant à jeter cette nourriture sacrée. Les petites protéines sournoises à pattes naissent dans les épis mêmes de blé avant que ceux-ci soient transformés en farine et croissent invisibles en s’incrustant dans la pâte avant de se répandre hors du placard, armée de l’ombre, sur les parois et les plafonds environnants. Cela me rend hystérique car il s’agit bien de nos stocks de survie quand il n’y aura plus ni frais ni surgelés à se mettre sous la dent…. et quand l’hiver sera venu, dansez maintenant…..
